A la suite  des deux explosions qui ont eu lieu devant le Centre commercial Siam Paragon dans le centre ville de Bangkok à environ 20h dimanche soir, le premier ministre thaïlandais, le général Prayuth Chan-Ocha, a ordonné un renforcement des mesures de sécurité à Bangkok.

Deux explosions ont eu lieu hier soir samedi 1 février près de la deuxième passerelle qui relie le centre commercial Siam Paragon à la station de BTS Siam Square, sans faire de victimes.

La tension est montée d’un cran dans la capitale thaïlandaise qui est toujours placée sous le régime d’exception de la loi martiale depuis le coup d’Etat militaire du mois de mai dernier, qui a déposé Yingluck Shinawatra, sœur de l’homme d’affaire en exil Thaksin Shinawatra.

Deux personnes ont été légèrement blessées dans les explosions qui ont forcé le métro aérien de Bangkok (BTS) à s’arrêter pendant une heure.

La fin de la trêve des “chemises rouges” ?

Ces explosions sont les premières à rompre le calme précaire qui règne dans la capitale thaïlandaise depuis que l’armée a pris le pouvoir en mai 2014.

Les explosions n’ont pas été revendiquées, mais de nombreux observateurs estiment qu’elles pourraient être liées aux “Chemises rouges“, le groupe de pression qui soutient la famille Shinawatra.

Au cours du mois dernier la pression du gouvernement militaire sur le clan Shinawatra s’est brusquement accrue avec le vote  de condamnation (dit d”Impeachment”) contre l’ex premier ministre Yingluck Shinawatra.

Le verdict de l’Assemblée Nationale adopté à une écrasante majorité, 190 voix sur 220, signifie que Yingluck Shinawatra ne pourra pas se présenter aux prochaines élections, dont la date n’a toujours pas été fixée par le gouvernement militaire.

Le groupe des “chemises rouges” est en effet coutumier de ce genre d’actions, et à déjà commis de nombreux attentats à la grenade et aux explosifs pendant les manifestations de 2014.

Depuis le coup d’Etat du 22 mai, l’armée thaïlandaise a révélé la présence d’importantes caches d’armes clandestines, liées à divers mouvements pro-Thaksin.

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Depuis le coup d’Etat du 22 mai, l’armée thaïlandaise a révélé la présence d’un impressionnant stock d’armés clandestines.

La semaine dernière, M. Jatuporn Prompan le chef des « Chemises rouges » de Thaïlande (pro Thaksin), a été condamné à deux ans de prison pour diffamation, quelques jours seulement après que Yingluck Shinawatra a été interdite de vie politique pour une durée de cinq ans.

La loi martiale toujours en vigueur

L’annonce de cette condamnation a été ressentie par les partisans de l’ancien gouvernement Shinawatra comme une nouvelle forme de répression contre l’opposition, déjà très affaiblie par le coup d’Etat.

Le General Prayuth, qui a dirigé le coup d’État, a mis en garde les partisans de Mme Yingluck et des “chemises rouges” contre l’organisation de manifestations en signe de protestation, rappelant que la loi martiale est toujours en vigueur en Thaïlande. Cette loi interdit les rassemblements publics de plus de cinq personnes.

 

1 comment
  1. Voila un journaliste qui n’auras pas besoin de ” réajustement d’attitude” !!!
    Il n’y a pas (plus) d’observateurs en Thaïlande, la junte contrôle tout et surtout la propagande.
    Accuser tout de suite les “chemises rouges”, c’est un peu trop facile pour deux gros pétards posés à Siam Paragon, lorsque l’on connaît la désinformation en vigueur dans le pays depuis le 22 mai dernier.
    Par contre cela tombe plutôt bien pour la junte qui n’avait plus aucun argument pour justifier le maintien de la loi martiale, synonyme de répression à outrance et interdictions en tout genre !!

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