Depuis le coup d’Etat du 22 mai, l’armée thaïlandaise a révélé la présence d’importantes caches d’armes clandestines, liées à divers mouvements pro-Thaksin.

Pour justifier le coup d’État du 22 mai, les militaires ont souvent évoqué la possibilité de voir le conflit politique dégénérer en guerre civile :  la quantité impressionnante d’armes de guerre confisquées en quelques semaines seulement montre que la menace était à prendre au sérieux.

Le porte-parole du Conseil national pour la paix et l’ordre (CNPO, qui fait office de gouvernement depuis le coup d’Etat), Winthai Suvari, a déclaré que le risque de nouvelles effusions de sang était la principale raison derrière la prise de pouvoir par l’armée.

“Ces armes sont le signe d’une situation anormale dans la société thaïlandaise”, a déclaré Winthai.

“Cela aurait été dangereux si ces armes avaient été utilisées pour régler des conflits politiques. C’est une leçon pour les Thaïlandais qui ont des idées politiques différentes, et nous espérons que ce type de comportement disparaîtra.”

Le commandant Therachai Nakwanit a présidé une réunion à Bangkok pour présenter l’essentiel des armes confisquées au cours du mois passé, qui comprennent plusieurs centaines de fusils et armes automatiques, 2490 pistolets, 23 lance-grenades M79, 9 lanceurs RPG et roquettes RPG, 330 grenades, 134 articles composés de matériel explosif  TNT et plus de 50.000 munitions pour de nombreux types d’armes de catégorie arme de guerre ainsi que 426 gilets pare-balles.

L’armée met en cause les proches du clan Shinawatra

Les armes présentées au public et aux journalistes, représentent seulement les trois quarts du nombre total confisqué. L’armée a également déclaré avoir établi un lien entre cet arsenal, et Jakrapob Penkair , un ancien porte-parole du gouvernement de Thaksin Shinawatra, en fuite à l’étranger.

Le tribunal militaire a émis un mandat d’arrêt pour Jakrapob et huit autres personnes soupçonnées d’être connectées avec les armes confisquées, selon le chef de la police nationale Somyot Phumphanmuang.

La police a demandé au Bureau du Procureur général et au ministère des Affaires étrangères de demander l’extradition de Jakrapob de Hong Kong, où il se trouve réfugié en exil en ce moment.

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