Avec un deuxième attentat à la grenade en 48 heures contre les manifestants qui occupent Bangkok, le risque de dérapage violent augmente un peu plus en Thaïlande.

Vendredi après midi un engin explosif jeté dans une foule des manifestants anti-gouvernementaux à Bangkok avait blessé au moins 36 personnes, provoquant aussi le décès d’un manifestant mort le lendemain à l’hôpital de ses blessures.

Un important stock d’armes avait également été saisi peu de temps après l’attentat.

On assiste donc à un tournant violent et inquiétant dans l’ambiance d’une campagne qui a démarré il y a un peu plus de 2 mois, pour obtenir la démission du Premier ministre thaïlandais Yingluck Shinawatra.

Neuf morts et 400 blessés

Depuis le début de la crise politique qui a commencé avec le vote de loi d’amnistie à la fin du mois de novembre 2013, il y a déjà eu neufs morts et plus de 400 blessés dans les troubles qui ont suivi. Mais jusqu’à présent la violence avait été confiné à des escarmouches nocturnes entre manifestants pro et anti-gouvernement.

Les attentas aveugles à la grenade en plein jour sont d’une autre nature : un terrorisme aveugle destiné à effrayer les manifestants et à provoquer une escalade de la violence.

Partisans et adversaires du gouvernement se rendent responsables mutuellement pour les attaque de ces dernières 48 heures, et l’enquête en cours sur l’attentat de vendredi n’a pour le moment rien donné de précis.