Les embouteillages de Bangkok représentent une perte d’environ 97 millions de baht (environ 2,5 millions d’euros) de carburant chaque jour en moyenne, soit environ 35 milliards de bahts par an, selon le Seree Suwanpanont, président du sous-comité de supervision de la sécurité routière de Thaïlande.

Le problème chronique de la circulation devait être traité d’urgence où il va affecter non seulement la vie des gens et la dégradation de l’environnement, mais aussi engendrer une énorme perte économique, a déclaré Seree Suwanpanont.

L’an dernier, environ 9 millions de véhicules ont été enregistrés à Bangkok et dans les provinces environnantes, mais le réseau routier existant est prévu pour accueillir seulement 1,5 millions de véhicules, selon M. Seree.

Quand le gouvernement subventionne les embouteillages

La situation a considérablement empiré depuis 2011 lorsque le gouvernement de Yingluck Shinawatra a décidé d’octroyer une incitation fiscale à l’achat d’une première voiture.

Le ministre de l’industrie Wannarat Charnnukul avait annoncé en septembre 2011 une aide gouvernementale à l’achat d’une première voiture consistant en un remboursement de taxes à hauteur de 100.000 baths (environ 2400 euros).

Une somme assez conséquente en Thaïlande ou le salaire moyen tourne souvent aux alentours de 10000 à 12000 baht par mois.

Le gouvernement thaïlandais a dû rembourser un total de 91 milliards de baht à 1,25 million d’automobilistes dans le cadre de ce programme de remboursement d’impôt qui a remporté un grand succès et également sensiblement accru l’endettement des ménages thaïlandais.

Le plan, une des promesses électorales du parti Pheu Thai, avait soulevé des réticences dans l’opposition.

« Est-il vraiment nécessaire d’utiliser l’argent du contribuable pour aider une industrie automobile qui est déjà florissante? »

s’était interrogé Korn Chatikavanij, leader adjoint du parti démocrate et ancien ministre des finances.

Plus de 381.184 habitants de Bangkok souffrent déjà de maladies respiratoires causées par la pollution de l’air associée aux embouteillages, a révélé le mois dernier l’administration métropolitaine de Bangkok (BMA).

Selon la division médicale de la BMA, le nombre de personnes souffrant de maladies respiratoires telles que l’asthme et les allergies a considérablement augmenté au cours des sept dernières années, avec environ 20.000 à 30.000 Bangkokiens développant des symptômes chroniques chaque année.

You May Also Like

Bangkok troisième ville la plus chère d’Asie du Sud-Est

Les trois villes les plus chères dans le monde pour les travailleurs internationaux sont toujours Hong Kong, Singapour et Zurich, les mêmes positions dans le classement que l’année dernière.