L’épidémie de sida progresse toujours en Asie à la faveur «d’une combinaison de commerce sexuel non protégé, de rapports sexuels entre hommes et de consommation de drogues injectables», selon le rapport annuel du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida).

«C’est encore en Asie du Sud-Est que l’on trouve au niveau national les niveaux d’infection à VIH les plus élevés de tout le continent» et environ 630 000 personnes en seront mortes en 2006 en dépit de l’augmentation des traitements anti-rétroviraux, relève l’Onusida.

L’Onusida estime à 8,6 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH en Asie, dont 960 000 personnes ont été nouvellement infectées au cours de l’année 2006.

«Même si nous faisons un bon travail en matière de prévention, nous devons bien reconnaître que beaucoup de gens ne comprennent pas quels risques personnels ils prennent», a déploré le responsable pour le sida de l’Organisation mondiale de la santé Kevin De Cock.

Le nombre de personnes recevant un traitement anti-rétroviral a plus que triplé depuis 2003 (235 000 patients en juin 2006), mais ce chiffre représente seulement 16% environ du nombre total de personnes qui auraient besoin de ce type de traitement en Asie.

Seule la Thaïlande est parvenue à fournir des anti-rétroviraux à la moitié au moins des personnes qui en avaient besoin.

Par ailleurs, «de graves épidémies parmi les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont en train d’être découvertes au Cambodge, en Chine, en Inde, au Népal, au Pakistan, en Thaïlande et au Vietnam», relève le rapport.

En Thaïlande aussi, «le nombre de nouvelles infections à VIH continue de chuter», se félicite le rapport. Dans un pays où l’on estime à 580 000 le nombre d’adultes et d’enfants vivant avec le VIH à fin 2005, les estimations de nouvelles infections pour la même année s’établissent à 18 000, soit 10 % de moins qu’en 2004.