Le Département des enquêtes spéciales (DSI) de la police thaïlandaise a déclaré dimanche qu’il s’opposerait à la libération sous caution du leader des chemises rouges Somyos Prueksakasemsuk, actuellement accusé de lèse-majesté, en raison des risques de fuite à l’étranger.
Somyos Prueksakasemsuk a été arrêté au poste frontière de Aranyaprathet, samedi après-midi alors qu’il était sur le point de quitter la Thailande pour se rendre au Cambodge, mais son nom figurait sur la liste noire de la police.
Reporters sans frontières s’inquiète du sort de Somyot Pruksakasemsuk, rédacteur en chef du magazine Voice of Thaksin, arrêté par le Departement of Special Investigation (DSI) le 30 avril 2011, puis placé en détention provisoire par la cour criminelle de Bangkok. Le 2 mai, Somyot Pruksakasemsuk a été inculpé de crime de “lèse majesté” et s’est vu refusé sa liberté sous caution par la cour.
“Cette arrestation confirme la vague de répression qui s’abat sur les voix de l’opposition. Une fois de plus c’est le crime de lèse-majesté qui est invoqué pour appréhender un journaliste et militant de l’opposition. Cette attaque n’est pas isolée mais vise l’ensemble des médias proches ou soutenant l’opposition. En moins d’un mois, une vingtaine de figures de l’opposition ont été accusées de lèse-majesté”,
a déclaré l’organisation.
Le 30 avril, Somyot Pruksakasemsuk a été arrêté au poste frontière d’Aranyaprathet, dans la province de Sa Kaeo (est), alors qu’il essayait de se rendre au Cambodge. Suspecté de vouloir fuir le pays, il a été présenté le 2 mai devant la cour criminelle de Bangkok qui a accepté la requête du DSI de le maintenir en détention pour une durée de douze jours, afin qu’il ne puisse pas “altérer les preuves à charge”, selon un officier de police cité par le Bangkok Post.
Somyot Pruksakasemsuk, éditeur du magazine bimensuel Voice of Thaksin, qui avait été interdit en 2010, et remplacé par Red Power, avait tenu le 21 mai une conférence de presse au cours de laquelle il avait demandé la cessation de “tous les actes de menace envers l’ensemble des médias de masse”. Au terme de sa déclaration, il s’était volontairement rendu aux autorités.
En mai 2010, il avait été détenu pendant 21 jours suite à l’assaut final contre les manifestants rouges à Bangkok. Il avait par la suite répondu aux questions de Reporters sans frontières.
Le jour de son arrestation, les représentants de l’Association des journalistes thaïlandais (TJA) et l’Association des journalistes de l’audiovisuel thaïlandais (TBJA), ont annoncé qu’ils enverraient une lettre au Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, le 3 mai 2011, lui demandant son soutien pour la journée mondiale de la liberté de la presse 2011.
1 comment
Un léniniste qui fait campagne pour la pendaison de ses adversaires : à mon avis on peut se passer sans problème de ce type de journaliste.
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