Le gouvernement applique actuellement la troisième phase du plan stratégique de promotion de l’industrie du film et de la vidéo, selon le bureau national de presse thaïlandaise. Le but étant de faire évoluer à l’international l’industrie cinématographique en Thaïlande.

Ce plan permettra de développer les ressources humaines de l’industrie, faire la promotion, développer et protéger le marché actuel ainsi que la propriété intellectuelle des films et des vidéos.

Pour rayonner mondialement, le gouvernement souhaite également promouvoir les capacités de l’industrie cinématographique thaïlandaise, développer des services de production de films et coopérer avec des investisseurs internationaux.

Un marché en continuelle évolution

Le marché du cinéma thaïlandais a connu un développement important à la fin des années 1990. A l’origine, l’économie industrielle du cinéma était en pleine émergence grâce au vente des DVD.

Mis à part dans les grandes villes, les salles de cinéma restaient rares et diffusaient majoritairement des films tournés en Thaïlande (ex: Ekachai Uekrongtham avec Beautiful Boxer en 2003).

En 2010, Apichatpong Weerasethakul remporte la Palme d’Or du festival de Cannes, avec son film Oncle Boonmee et donne un élan de motivation à la Thaïlande.

En 2017, dans une interview de Cine-Woman, Apiradi Tantraporn, la Ministre du commerce du gouvernement royal de Thaïlande exprimait son envie de commercialiser davantage l’industrie cinématographique.

Aujourd’hui, la production de films thaïlandais reste faible et seuls les films de boxe thaï arrivent désormais à se faire une place à l’international.

Selon le ministère de la culture, la Thaïlande a produit 714 films internationaux (clip publicitaires inclus) , “générant des revenus d’environ 98 millions de dollars”.

Les Etats-Unis, la Chine et l’Inde sont aujourd’hui les trois principaux producteurs de films ne Thaïlande. Pour atteindre son but, la Thaïlande veut «permettre aux entrepreneurs d’assister à des événements d’importance internationale tels que le Festival de Cannes», afin «d’attirer les cinéastes internationaux ou les investisseurs à coopérer avec les sociétés de production cinématographiques thaïlandaises».

Dans cette démarche, la Thaïlande incite davantage les étrangers à produire dans le pays du sourire avec un incitatif fiscal de 15 %, 3 % s’il tourne avec un équipement basé dans le pays et 2 % si le film leur donne une bonne image.

Ainsi, petit à petit, le cinéma thaïlandais tente de lier grand public et qualité, afin de se faire une place sur le  marché international, devenir le centre de l’industrie du film et de la vidéo de l’ANASE, ainsi qu’une «destination importante pour l’industrie sur le marché mondial de la production cinématographique».  

2 comments
  1. Les temps ont bien changés, en 1972 durant la même quinzaine il y avait trois films français à l’affiche dans Bangkok. Aux sceptiques j’ai encore les photos…

  2. J’ajouterais qu’il existe à Bangkok une très intéressante cinémathèque/cité du cinéma, avec quelques attractions, un musée et des séances gratuites dans une salle confortable. Elle est évidemment excentrée mais accessible en bus urbains, départ de la place de la Victoire. Je recommande..

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