La baisse se poursuit inexorablement, entrainant la bourse de Thaïlande vers ses plus bas niveaux d’il y a cinq ans, avec le SET franchissant la barre des 400 points pour finir a 389. La Thaïlande a pourtant assez peu de raisons de couler avec la crise financière mondiale: les banques thaïlandaises et le secteur financier ont été peu touchés par le “credit crunch” à ce jour. Mais cela n’a pas empêché la chute de la bourse et du baht.
Par rapport a son point culminant du mois de Mai dernier, la Bourse de Thaïlande a chuté d’environ 50%. Le baht s’est aussi déprécié de 15% par rapport au dollar depuis le début de l’année, compensant ainsi la plupart de ses gains de 2007. Le baht est actuellement proche de la valeur qu’il avait en Février 2007. La baisse de l’euro par rapport au baht, que vous avez sans doute remarqué est en fait une baisse relative, conséquence de la dégradation de la devise européenne par rapport au dollar.
La reprise économique naissante du début de l’année 2008 en Thaïlande a fait long feu. La croissance du produit intérieur brut a culminé au cours du premier trimestre, mais les troubles politiques ont provoqué une chute significative de la confiance des consommateurs. La confiance des consommateurs a chuté le mois dernier à son plus bas niveau sur 10 mois pour atteindre le niveau Novembre 2007, lorsque l’armée était au pouvoir.
La demande intérieure reste donc “faible” selon les critères habituels en vigueur en Thaïlande. La croissance de la consommation privée (demande des ménages en glissement sur un an) a été en baisse à 7,2% sur un an au mois d’août, contre 9,1% en Juillet. (Attention il s’agit d’un ralentissement de la croissance de la demande, pas d’une baisse absolue). En outre, une grande partie de ce gain en valeur de la consommation est sans doute due à une hausse des prix.
Cependant l’agence de rating Moody’s prévoit que la Thaïlande devrait être un des rares pays à avoir une croissance meilleure cette année qu’en 2007. Moody’s a prévu un taux de croissance de 4,9% pour 2008, un peu mieux que les 4,8% en 2007.