Après un fort rebond en 2021, l’économie mondiale entre dans une phase de ralentissement prononcé dans un contexte marqué par la menace de nouveaux variants de la COVID-19 et une montée de l’inflation, de la dette et des inégalités de revenus qui pourraient mettre en péril la reprise dans les économies émergentes et en développement.

Selon les dernières Perspectives économiques mondiales publiées par la Banque mondiale. La croissance mondiale devrait ralentir sensiblement, pour s’établir à 4,1 % en 2022 et 3,2 % en 2023, contre 5,5 % en 2021, sous l’effet de l’essoufflement du rattrapage de la demande et du retrait des mesures de soutien budgétaire et monétaire à travers le monde.

La propagation rapide du variant Omicron laisse présager que la pandémie continuera probablement de perturber l’activité économique à court terme. En outre, la décélération notable enregistrée dans les grandes économies (dont les États-Unis et la Chine) pèsera sur la demande extérieure dans les économies émergentes et en développement.

Les économies dépendantes du tourisme ne devraient pas retrouver leurs niveaux d’avant la pandémie avant 2022 (Cambodge, Malaisie, Philippines) ou 2023 (Thaïlande).

L’économie thaïlandaise devrait se redresser progressivement au cours des deux prochaines années, la croissance s’accélérant en 2022 et se renforçant à 4,3 % en 2023.

« L’économie mondiale est confrontée aux effets conjugués de la COVID-19, de l’inflation et d’un environnement incertain, dans un contexte où les dépenses publiques et les politiques monétaires entrent en territoire inconnu. La hausse des inégalités et les problèmes de sécurité sont particulièrement préjudiciables aux pays en développement,

David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale

La croissance devrait être de 5,9 % aux Philippines en 2022, soutenue par des investissements publics soutenus et la reprise de la consommation des ménages, puis modérée à 5,7 % en 2023.

La croissance en Malaisie rebondira à 5,8 % en 2022 alors que la demande intérieure s’améliore dans un contexte de taux de vaccination élevés, avant de revenir à 4,5 % en 2023 en raison de l’affaiblissement du soutien des exportations et du resserrement des politiques budgétaires et monétaires. Une reprise de l’activité grâce à une meilleure vaccination au Vietnam devrait entraîner une croissance de 5,5% en 2022.

Alors que les gouvernements de nombreux pays en développement ne disposent pas d’une marge de manœuvre suffisante pour soutenir l’activité si nécessaire, la menace posée par de nouvelles flambées de COVID-19, des goulets d’étranglement persistants dans les chaînes d’approvisionnement et les pressions inflationnistes, ainsi que les fortes vulnérabilités financières dans une grande partie du monde sont autant de facteurs qui pourraient accroître le risque d’un atterrissage brutal pour ces économies.

1 comment
  1. Une seule et unique solution : Accepter de vivre avec la covid comme on vit avec la grippe. Le royaume uni et l’Espagne l’ont compris et s’y préparent, surtout avec ce omicron qui ne donne que des rhumes. Tout miser sur un vaccin contre un virus ARN est dangereux (ex de celui contre la dengue), et illusoire comme l’ont montré depuis 15 ans l’échec des différentes tentatives en médecine vétérinaire.

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