La Thaïlande, comme de nombreux autres pays, est confrontée à des difficultés économiques. La faible croissance du PIB combinée à un endettement élevé des ménages est devenue un problème persistant.

La Thaïlande continue de faire face à un niveau d’endettement des ménages préoccupant, atteignant près de 91 % du produit intérieur brut (PIB) du pays.

Ce niveau élevé d’endettement n’est pas uniquement le résultat de la pandémie de COVID-19 ; il est antérieur à la crise sanitaire mondiale. Même avant que la pandémie ne frappe, la dette des ménages s’élevait à 78,8 % du PIB au premier trimestre 2019.

Des programmes de restructuration de la dette ont été introduits pour aider les emprunteurs en difficulté, en particulier ceux appartenant aux tranches de revenus les plus faibles. Mais malgré les efforts visant à réduire le fardeau de la dette, des inquiétudes subsistent quant au volume élevé de prêts non performants, en particulier parmi les groupes à revenus moyens et faibles.

Plusieurs facteurs contribuent à l’endettement élevé des ménages thaïlandais :

  • Des normes de souscription laxistes : l’accès facile au crédit a encouragé les prêts excessifs.
  • Politique monétaire : des politiques monétaires souples ont facilité l’emprunt.
  • Prix des matières premières : les prix élevés du gaz et de l’électricité pendant le boom des matières premières ont alourdi le fardeau des consommateurs.

Relever le défi de l’endettement des ménages thaïlandais nécessite une approche multidimensionnelle.

La hausse de la dette des ménages en Thaïlande pourrait avoir plusieurs conséquences sur l’économie du pays :

  • Ralentissement de la consommation : Une dette élevée peut contraindre la consommation et l’investissement des ménages, ce qui impacte la demande intérieure et la croissance.
  • Risques financiers : Elle expose également les ménages et les institutions financières à des risques de défaut et d’insolvabilité, pouvant potentiellement déclencher une crise systémique1.
  • Augmentation des prêts non performants : Une augmentation de la dette des ménages peut entraîner une hausse des prêts non performants (NPL), en particulier pour les groupes à revenu moyen et faible.
  • Menace pour la stabilité économique : Une dette élevée peut entraver la croissance économique et représenter un risque pour la stabilité financière.

Les décideurs politiques doivent se concentrer sur l’amélioration de la répartition des revenus, garantir des pratiques de prêt responsables et promouvoir l’éducation financière des citoyens. Ce n’est qu’en s’attaquant à ces problèmes structurels que la Thaïlande pourra sortir du cycle de faible croissance du PIB et d’endettement élevé des ménages.

1 comment
  1. Il serait temps que les multimillionnaires lachent du lest
    Au lieu de planquer leur argent en suisse

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