L’indice SET de la Bourse de Thaïlande a plongé ce matin affaibli par les perspectives de crises économiques après que la Chine a interdit les voyages en groupe à l’étranger.

L’indice SET a plongé de 45,77 points ou 2,92% 1 523,78, dans un volume de 41 milliards de bahts après la séance du matin, avant de se redresser légèrement à 1526 en début d’après-midi.

Les actions des entreprises touristiques figurent parmi celles qui ont le plus souffert de la baisse.

Manquée de peu cette année avec 39,7 millions de visiteurs en 2019, la cible des 40 millions de touristes prévue pour 2020 risque d’être compromise si la crise sanitaire du coronavirus en Chine s’étend sur plusieurs mois.

Même si il n’y a pour le moment aucune épidémie déclarée dans le royaume, la Thaïlande est le pays qui compte le plus grand nombre de cas de coronavirus  après la Chine (2000).

Le baht affaibli

Le baht s’est affaibli parallèlement aux devises des marchés émergents, préoccupé par les retombées du virus sur l’économie de la région.

Anticipant une crise dans la durée, les investisseurs ont sanctionné la plupart des Bourses asiatiques, surtout les entreprises dont les activités dépendent du tourisme chinois.

En Asie, l’indice de référence japonais Nikkei a baissé de 1,8%, tandis que l’indice MSCI Asia des actions régionales a chuté dans des échanges réduits à cause des vacances du Nouvel An lunaire chinois. Les marchés financiers en Chine, à Hong Kong et en Australie sont fermés aujourd’hui. 

Hausse des valeurs refuges

Les valeurs refuges tels que le yen et les bons du Trésor américain se sont raffermis, tandis que l’or a également augmenté.

Les vacanciers chinois, dont beaucoup voyagent en groupe, ont dépensé près de 18 milliards de dollars américains (552 milliards de bahts) en Thaïlande l’année dernière, soit plus du quart du total des recettes du tourisme.

L’industrie touristique dans son ensemble contribue à 21% du produit intérieur brut thaïlandais, selon World Travel & Tourism Council.

Les analystes tentent de comparer la crise du coronavirus avec l’épidémie de SARS qui avait frappé l’Asie en 2003.

L’épidémie de SRAS, ou syndrome respiratoire aigu sévère, avait causé des pertes estimées à 18 milliards de dollars, faisant baisser le taux de croissance économique en Asie de l’Est et du Sud-Est de 0,6 % selon une estimation de la Banque asiatique de développement.

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