D’un côté une capitale qui s’enfonce un peu plus chaque année dans un terrain marécageux, et de l’autre le réchauffement de la planète qui contribue à la montée des océans : l’équation climatique risque d’être compliquée à résoudre pour la capitale thaïlandaise.

Bangkok qui accueille du 4 au 9 septembre  la réunion préparatoire de la COP24, la prochaine conférence de l’ONU sur le climat, figure en effet sur la liste des mégapoles d’Asie les plus exposées au changement climatique.

À trois mois de la COP24 en Pologne, une session intermédiaire de négociations sur le climat s’ouvre mardi à Bangkok, afin de redonner vie à l’accord de Paris qui vise à contenir le réchauffement mondial sous les 2°C.

Mais même si le monde parvient à limiter le réchauffement planétaire, plusieurs grandes villes d’Asie sont menacées par les conséquences du changement climatique et pourraient être partiellement submergée. Bangkok qui accueille la réunion préparatoire de la COP24 n’est pas épargnée.

Bangkok figure parmi les villes d’Asie les plus vulnérables aux catastrophes provoquées par le changement climatique, comme la montée des océans ou les inondations.

Bangkok pourrait être en partie submergée

La ville, construite sur des terres marécageuses à seulement 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer, s’affaisse aujourd’hui d’un à deux centimètres par an et risque de subir des inondations importantes dans un futur proche.

Le scénario catastrophe de 2011 où plus d’un cinquième de la ville avait été submergé, est amené à se reproduire de plus en plus souvent.

D’après la Banque Mondiale, plus de 40% de la ville pourraient être inondés d’ici 2030, plaçant Bangkok comme l’une des mégapoles les plus menacées d’Asie avec Jakarta.

Un développement frénétique qui pèse lourd

La mégapole de plus de dix millions d’habitants est victime de son développement. Le poids de nouveaux gratte-ciel, de plus en plus élevés et nombreux, contribue à son engloutissement progressif.

Les conséquences de cette urbanisation sauvage a aussi conduit l’ancienne « Venise de l’Asie » à bétonner ses canaux, rendant ainsi plus difficile l’évacuation des eaux de pluies en amont de la capitale, comme lors des grandes inondations de 2011.

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