Partir à Bangkok pour le prix d’un Paris Marseille en TGV ? Vous en avez rêvé, et Eurowings (la filiale à bas coût de Lufthansa) s’apprête à le faire.
On pensait que la formule qui a fait le succès des “low cost” sur les moyens courriers n’était pas adaptable aux long courrier. Le long-courrier qui fait rêver les compagnies low-cost, semble maintenant à portée de main, y compris pour des destination comme la Thaïlande.
Cette fois ce n’est plus une bataille : c’est la guerre. Eurowings, la filiale low-cost de Lufthansa, exploitera à partir du 25 octobre 2015 des vols long-courriers à partir de 99,99 euros l’aller simple vers Dubaï.
La guerre du Golfe
Même les compagnies du golfe, qui ont pourtant des coûts d’exploitation très bas, vont avoir du mal à s’aligner. Et ce sont bien ces compagnies qui sont visées par le prix d’appel de 99€ pour Dubaï.
Ensuite c’est l’Asie qui est dans la ligne de mire, avec des destinations phares pour le grand public comme la Thaïlande.
Pour commencer Lufthansa offrira initialement des vols sur sa filiale Eurowings de l’Allemagne à Bangkok et Phuket avec des tarifs à partir de 199.99€.
La compagnie aérienne offrira également des vols vers Cuba (Varadero), la République dominicaine (Punta Cana) et Dubaï avec des tarifs affichés à partir de 99€ avec deux A330-200 équipés d’une classe économique et d’une classe affaires
Il est précisé cependant qu’il s’agit d’un prix d’appel…. et pour des vols long-courrier au départ de Cologne en Allemagne.
Lufthansa, qui a perdu des parts de marché en Europe face à Ryanair ou EasyJet, cherche ainsi de nouveaux marchés … à tous prix.
Concurrence déloyale ?
Depuis plusieurs années, l’arrivée des « low-cost » a révolutionné le transport aérien pour répondre à la demande de certains clients à faible budget. Mais les règles sociales et de concurrence loyale sont-elles respectées par tous ?
Le cas de la filiale irlandaise long-courrier de Norwegian (Norwegian Air International – NAI) est le symbole de ces compagnies qui opèrent parfois dans une zone grise, en marge des règles européennes.
Ses avions sont enregistrés en Irlande mais non physiquement basés, et ses navigants, y compris européens, sont déclarés en Thaïlande et « paient » leur sécurité sociale dans ce pays.
Les règles du jeu concurrentiel sont-elles respectées entre une compagnie aérienne européenne, et celles dont les personnels navigants sont déclarés en Asie ou dans les pays du Golfe, quelles que soient leurs nationalités, avec des normes sociales qui seraient déclarées illégales en Europe ?