Les images publiées ces derniers jours dans la presse thaïlandaise rappellent de bien mauvais souvenirs. Compte tenu de l’ampleur de la catastrophe qui a frappé la Thaïlande l’année dernière, on pensait ne plus jamais voir à la une des journaux des photos comme celle publiée récemment dans le Bangkok Post, et montrant une vue aérienne de la ville de Sukhothai complètement inondée.

Même s’il est à peu près acquis qu’une catastrophe de l’ampleur de celle qui a frappé le royaume avec les inondations de 2011 est à peu près exclue, compte tenu des rapports hygrométriques de cette année, la préparation du gouvernement semble aujourd’hui une fois de plus très insuffisante.

Les images publiées ces derniers jours dans la presse thaïlandaise rappellent de bien mauvais souvenirs.

Pourtant l’année dernière le gouvernement avait été sévèrement critiqué à cause de sa lenteur, et en raison de son incapacité à coordonner efficacement les différents services chargés de répondre à la situation d’urgence créée par les inondations.

Les Thaïlandais sans illusions

Les Thaïlandais sont de toute façon sans illusion sur les capacités de l’actuel gouvernement à protéger le pays des inondations.

Selon un sondage publié hier, la majorité des sondés ne sont pas convaincus que le gouvernement sera en mesure d’empêcher les inondations. Le sondage a été réalisé entre le 12 au 15 septembre 1422 personnes à travers le pays.

Interrogés sur leur confiance dans la capacité du gouvernement à faire face aux inondations de cette année, 40% des personnes interrogées pensent que le gouvernement ne sera probablement pas en mesure de faire face efficacement, et 26,4% ont répondu que les mesures gouvernementales de prévention des inondations seront un échec.

Seulement 28,2% étaient optimistes et 5,36% tout à fait confiant dans la capacité du gouvernement.

A Bangkok de nombreux experts estiment que la construction des barrières de protection s’est déroulée beaucoup trop lentement et qu’il est maintenant trop tard pour garantir que certains quartiers ne seront pas de nouveaux inondés dans le nord de la capitale et a Ayutthaya, située seulement à une soixantaine de kilomètres au nord de Bangkok.

A plus long terme il faudra bien prendre compte le fait que Bangkok est de toute façon une ville exposée aux inondations de par sa situation, et pour des raisons environnementales. La capitale est construite sur un sol marécageux et a tendance à s’enfoncer un peu plus chaque année. Elle figure parmi la liste des villes les plus exposées au réchauffement climatique publié l’année dernière par l’OCDE.

La prise en compte des défis environnementaux que pose le développement économique de la Thaïlande est loin d’être une priorité pour le gouvernement. Sa seule mesure concrète en la matière a été d’accorder une prime fiscale à ceux qui décident d’acheter une voiture la première fois…