Le régime démocratique censé être la meilleure forme de gouvernement, est-il encore adapté à la situation de crise que nous connaissons en ce moment? En observant l’évolution de la France sur les vingt dernieres années, on peut sérieusement en douter. Obsédé par leur cote de popularité et les échéances à court terme des élections les hommes politiques qui ont gouverné la France se sont contentés de réformes insignifiantes face aux échéances qui menacent notre économie de faillite.

D’ailleurs les Français eux mêmes doutent puisqu’aux dernières élections présidentielles, 33% d’entre eux ont voté pour des candidats d’extrême gauche ou d’extrème droite pour qui la démocratie est une simple formalité pour accéder au pouvoir et procéder à son démantèlement.

Alors que même les Italiens (dont la classe politique est souvent traitée avec une certaine condescendance en France) tiennent maintenant le langage de la vérité et des réformes inévitables, en France les problèmes de fond n’ont jamais été abordés de peur de mécontenter les sondages et les futurs électeurs.

La compétitivité de la France en déclin depuis des décennies, le poids délirant des charges et de la fiscalité, la hausse des impôts comme seul remède à l’endettement ont perduré au delà de tous les clivages politiques.

Or aujourd’hui la situation est telle que le déni de réalité risque de nous couter très cher.

Le couple franco allemand qui a été le moteur de l’Europe pendant des décennies ne résistera pas beaucoup plus longtemps à la politique française de l’autruche. La proposition actuelle de la France se limite pour l’instant à une forme subtile de chantage déguisé qui consiste à dire aux Allemands: si nous sombrons, vous sombrez avec nous, donc vous n’avez pas d’autre solution qu’éponger nos dettes en acceptant un système bancaire et financier européen mutualisé.

Pour mémoire l’Allemagne en 1996 était l’ homme malade de l’ Europe, plombé par une coûteuse réunification avec un pays ravagé par 40 ans de socialisme. Avec un endettement record et un taux de chômage comparable à celui de la France aujourd’hui….Depuis elle a reformé de fond en comble son système de santé et d’indemnisation du chômage, revu les lois qui réglementent les contrats de travail et allongé l âge de la retraite jusqu’à 67 ans.

L’escroquerie Sarkozy

Qu’ avons nous fait pendant ce temps? Strictement rien qui ressemble même de loin à une réforme de fond de notre système super étatiste et qui ampute notre économie depuis des décennies. De ce point de vue la présidence de Nicolas Sarkozy restera comme une formidable escroquerie à la démocratie. Élu avec la promesse de moderniser la France pour la sortir de ses nombreux archaïsmes, de la culture de l’assistanat et de l’étatisme comme substitut a la culture d’entreprise, il n’a rien obtenu de concret en dehors de sa boulimie médiatique.

En 2012 comme en 2007, l’élection présidentielle s’est résumée à un exercice de séduction médiatique avec de vagues slogan (“un pacte de croissance…”) et quelques mesures démagogiques (une tranche d’impôt à 75%, un alourdissement de l’ISF) et dont l’influence sur l’économie française sera sur le long terme négative et qui permettront de recouvrer entre 1 et 2% des sommes nécessaires pour éviter à la France la banqueroute.

L’endettement actuel de la France atteint 1700 milliards d’euros soit plus du double du fonds de solidarité européen de 800 milliards

La présidence de Francois Hollande ne s’annonce guère mieux puisque c’est clairement le choix du replatrage qui a été fait avec une bonne dose de matraquage fiscal. En vérité il n’y a pas d’alternative à une réforme en profondeur de notre modèle en direction du désendettement par la baisse des dépenses publiques et la relance de la compétitivité. L’endettement actuel de la France atteint 1700 milliards d’euros soit plus du double du fonds de solidarité européen de 800 milliards . Un sauvetage à la grecque est par conséquent exclu.

Tondre une fois de plus les français pour compenser l’incurie de leur classe politique et financer leur démagogie électoraliste? Pourquoi pas, depuis le temps ils ont l’habitude, mais tondre les Allemands pour financer notre retraite à 60 ans alors que eux travaillent jusqu ‘à 67 ans, ça risque d’être plus compliqué.

4 comments
  1. Article totalement vide , mais où chacun va trouver un petit quelque chose .
    La retraite à 60 ans ???? où le journaleu a-t-il vu ça? Il s’agit d’une mesure électoraliste qui ne concernera que quelques personnes ? Donc qui ne coute rien
    la retraite à 67 ans en Allemagne avec combien d’annuités ???
    la retraite en France à 65 ans , avec combien d’annuités ???
    Que ne sont nos journalistes au pouvoir ???? ? Ceci dit je souhaite à apartments for rent de quitter l’Asie pour Mars

  2. Le régime démocratique est devenu obsolète, oui certainement, mais par quel type de régime faut-il le remplacer? Devenons-nous revenir au totalitarisme, à la royauté ? Peut-être serait-ce la solution pour imposer les réformes que nul français n’est prêt à accepter. Cela signifie-t-il que nous devons mettre un parti d’extrême au pouvoir ? La solution ne serait-elle pas de faire de l’Europe un véritable état fédéral, de façon que les finances soient gérées par des spécialistes sans coeur et sans sentiment, mais aussi et surtout, sans reproche ? Il me semble que c’est une voie, parmi d’autres, qu’il faudrait exploiter. Qu’importe que ces financiers ne soient pas des élus. Il convient de laisser ce domaine à des hommes de la finance et non pas à des politiques. Que ces dernier fassent de la politique interne, puisqu’ils sont élus pour cela, puisqu’ils ont tous montré leur incapacité à sortir leur pays de la crise, principalement parcequ’ils sont trop soucieux de protéger leur image de marque, leur popularité.

  3. Il faudrait vraiment repenser le terme DEMOCRATIE…
    Il n’y en a pas une seule sur Terre aujourd’hui…
    L’élection n’est pas un outil démocratique mais plutôt l’arme absolue d’assouvissement de l’oligarchie mondiale. Renseignez vous un peu sur la Démocratie durant l’antiquité et vous verrez que c’est loin, vraiment très loin de la bouillie qu’on nous vend depuis 200 ans…

  4. Je vous rejoins complètement dans cet excellent article. Ce que vous écrivez, c’est ce que j’ai ressenti et anticipé en 1992 quand j’ai quitté la France et que j’ai confirmé en 2000 quand j’ai quitté l’Europe pour l’Asie.

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