Contrairement à certains de ses voisins asiatiques, la Thaïlande s’efforce d’améliorer la place des femmes dans la société.
A travers l’histoire de la Thaïlande, les femmes ont toujours eu une position sociale inférieure aux hommes : elles sont confinées aux tâches ménagères, à l’éducation des enfants, à la satisfaction des besoins du mari au retour du travail etc…
Elles ont progressivement acquis davantage de droits, même si beaucoup reste à faire.
Une évolution récente
50% de la population de Thaïlande qui comporte 67 millions d’habitants est féminine.
Le bien-être des femmes en Thaïlande a fait l’objet d’une attention croissante ces dernières années car le pays est de plus en plus attaché à l’évolution dans l’égalité des sexes.
Dans de nombreux pays, les femmes et les filles sont encore considérées dès la naissance comme un fardeau, souvent « utilisées » comme main-d’œuvre bon marché ou considérées comme une ressource à exploiter.
Récemment la police thaïlandaise a annoncé le démantèlement d’un réseau de prostitution clandestin de mineures dans le nord du pays.
Dans certaines régions reculées de la Thaïlande, comme par exemple à Lampang, les filles sont nourries en dernier; elles sont victimes de mariages forcés et n’ont parfois pas l’opportunité d’aller à l’école. Cependant, la situation en Thaïlande s’améliore peu à peu.
Grâce à l’ouverture d’esprit de la société thaïlandaise qui s’ouvre au monde, son envie de modernité, les femmes se voient attribuer des droits supplémentaires, des libertés et des reconnaissances de leurs capacités intellectuelles.
Elles sont autorisées à prospérer et se voient accorder les mêmes droits et libertés constitutionnels que leurs homologues masculins
UN LONG CHEMIN RESTE À PARCOURIR POUR LES FEMMES THAÏLANDAISES
Il existe quand même une contradiction entre les statistiques et la réalité :
Le dernier premier ministre élu de Thaïlande Yingluck Shinawatra était une femme,
Mais elle n’a été élue qu’en promettant d’appliquer les consignes, les pensées et les principes préconisés par son frère Thaksin Shinawatra.
Son slogan de campagne était “ce que pense Thaskin, phuea thaï le fait ”
Ce qui montre encore le chemin qu’il reste à parcourir pour changer les mentalités encore bien ancrées chez les hommes…
De plus, le commerce sexuel et la violence envers les femmes ne cesse pas et le changement se fait pour le moment surtout au niveau des classes sociales aisées de la population.
LA THAÏLANDE POSSÈDE UNE LONGUEUR D’AVANCE SUR CES HOMOLOGUES ASIATIQUES
La Thaïlande est légèrement supérieure à la moyenne de l’Asie de l’Est et du Pacifique en termes d’équité des sexes.
Cela ressort clairement de la publication de l’indice de l’équité entre les sexes (GEI) 2012, publié par Social Watch à la veille de la Journée internationale des femmes, le 8 mars.
L’indice préparé annuellement par Social Watch mesure l’écart entre les femmes et les hommes dans l’éducation, l’économie et l’autonomisation politique.
L’indice est une moyenne des inégalités dans les trois dimensions
71 points pour la Thaïlande dans le classementnt parmi les pays avec LOW GEI, soit deux points au-dessus de la moyenne de l’Asie de l’Est et du Pacifique.
Tous ses voisins sont en pire condition : Vietnam (70), Indonésie (62), Laos et Malaisie (Tous deux avec 56 points), le Cambodge (55) et l’Inde (37).
Au niveau mondial, les pays qui ont obtenu les meilleurs scores sont la Norvège (89), la Finlande (88) et l’Islande (87), qui les placent en pays avec un GEI MOYEN, suivi de près par la Nouvelle-Zélande (82), la Mongolie (81) et l’Australie (80).
Pour comparer avec le Cambodge, le pays est aujourd’hui considéré par le Global index Slavery comme le pire pays d’Asie du Sud-Est en termes d’esclavage.
Une grande partie de ces esclaves sont employés dans l’industrie du sexe. En effet, le tourisme sexuel y est malheureusement très développé. Par ailleurs, d’après un rapport de l’UNICEF, une prostituée sur trois serait âgée de moins de 15 ans.
L’une des principales explications de cette misère est la pauvreté. Le produit intérieur brut du Cambodge par habitant est en effet le moins élevé d’Asie du Sud-Est et donc, de nombreux parents vendent leurs enfants afin de pouvoir survivre et payer leurs dettes contractées auprès d’usuriers.
Ou encore aux Philippines, où la discrimination des femmes serait peut-être plus flagrante, et la précarité de leur statut n’est pas négligeable.
On peut voir que les Femmes Philippines se sont battues tout au long de l’histoire pour leurs droits, que ce soit pour le droit de s’exprimer ou de s’éduquer. Ce fut un des premiers mouvements féministes en Asie du Sud-Est et qui plus est, la société d’aujourd’hui est désormais considérée comme une des sociétés les mieux réparties et égales en matière de genre en Asie du Sud Est.
De nos jours, le combat pour l’égalité est un mouvement présent partout autour du monde, quel que soit le sujet de la protestation : racisme, droit de liberté d’expression, combat des minorités, égalité homme/femme etc…
Ces combats sont également très présents dans la région de l’Asie du Sud-Est, d’autant plus qu’ils sont très fortement liés à leur passé historique.