Presque un jeune sur deux de 18 à 24 ans souhaite quitter la France, au moins pour quelques années, selon les dernières données publiées par l’institut de sondage IPSOS.

L’ accroissement du mouvement d’expatriation des jeunes étudiants fuyant la morosité économique et le chômage est maintenant rentré dans une phase de consolidation. Mais qu’en est-il exactement ?

Au 31 décembre 2013, 1 642 953 de nos compatriotes étaient inscrits au registre mondial des Français établis hors de France, soit une hausse de 2 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation, supérieure à celle observée en 2012 (le nombre d’inscrits avait alors progressé de 1,1 %), est légèrement inférieure à la tendance moyenne d’accroissement de la communauté française à l’étranger au cours des dix dernières années, à savoir une croissance annuelle moyenne de l’ordre de 3 %.

L’étude réalisée par Ipsos pour la Banque Transatlantique dresse un premier état des lieux contrasté de la situation: les Français sont beaucoup plus nombreux à vouloir s’expatrier, mais dans la majorité des cas (51%), ils envisagent de revenir en France, alors que 29% souhaitent partir définitivement.

 

Une vision positive de l’expatriation

Selon un récent sondage réalisé par Ipsos/Banque transatlantique pour le ministère des affaires étrangères, 70% des Français voient l’expatriation d’un bon œil. Ils estiment qu’il est désormais important de quitter l’hexagone pour un temps et se montrent au très enthousiastes vis-à-vis de l’expatriation.

L’expatriation est aujourd’hui une phénomène massivement accepté chez les Français, loin des polémiques sur l’exil fiscal agitées par le gouvernement.

Les Français sont 91% à encourager l’expatriation chez les jeunes qu’ils considèrent par exemple indispensable pour apprendre ou se perfectionner dans une langue étrangère (65%) ou encore importante pour trouver un emploi (52%).

Plus étonnant : 76% des sondés estiment que les Français font partie des nationalités les plus recherchées à l’étranger…

expatfranceIPSOS recherche

Cependant, certains émettent tout de même des réserves : si les expatriés réussissent, 20% des personnes interrogées considèrent qu’ils ont tendance à dire du mal de leur pays (le fameux « french bashing ») ou encore qu’ils risquent de ne pas revenir (38%) et que c’est une perte importante pour le pays.

Un Français sur cinq souhaiterait s’expatrier à l’étranger

Les Français seraient 21% à vouloir s’installer dans un autre pays, ce qui est déjà un chiffre assez élevé, mais cette proportion grimpe à 43% chez les jeunes de 18 à 24 ans et 32% des diplômés à plus de bac +3.

Une part non négligeable des seniors est également tentée par l’expatriation notamment les  55-64 ans qui se préparent pour leur retraite (14%). Aujourd’hui on compte environ 2,5 millions de français vivant à l’étranger.

Des motivations diverses

Concernant les raison d’un départ de la France elles sont diverses et varient bien sur en fonction de l’âge :

Pour les 18-24 ans il s’agit avant tout de trouver un travail (60%), mieux rémunéré (38%). Également de s’ouvrir à d’autres cultures (53%) ou encore d’apprendre une nouvelle langue (46%).

Et bien sur, il ne faut pas se voiler la face, pour 20% des personnes souhaitant s’installer à l’étranger, la question de payer moins d’impôt est évoquée. Si 51% des personnes interrogées qui veulent s’expatrier souhaitent rentrer d’ici cinq ans, elle sont tout de même 29% désirant partir définitivement.

Et la Thaïlande dans tout ça ?

A choisir, les français seraient 7% à vouloir s’expatrier en Thaïlande. Au total on compte au 31 décembre 2013 9937 expatriés français (1) enregistrés à l’ambassade de France en Thaïlande. Mais ce chiffre reste une approximation dans la mesure ou l’enregistrement n’est pas obligatoire.

(1) Français inscrits au registre au 31 décembre 2013

Source : http://www.ipsos.fr/ipsos-public-affairs/actualites/2014-04-04-expatriation-benefices-qu-en-tirent-francais

2 comments
  1. Titulaire depuis peu de la citoyenneté Néo-Zélandaise et dirigeant mes propres affaires particulièrement prospères entre plusieurs pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est, je n’ai personnellement aucune intention de retourner en France (si ce n’est pour visiter mes parents) dans un futur proche ou lointain.

  2. Et ils sont aussi de plus en plus nombreux à ne pas revenir en France une fois parti à l’étranger. Résultat le nombre d’expatriés français a presque doublé entre 1985 et 2012 soit environ 1 611 000 au dernier recensement.

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