Les élections générales du 24 mars sont considérées comme un événement politique majeur pour la Thaïlande, en tant que transition vers un régime démocratique faisant suite à quatre années de dictature militaire.

Le système électoral a été transformé par la nouvelle Constitution avec l’adoption d’une nouveau mode de scrutin, et la désignation d’un Sénat de 250 membres qui jouera un rôle important dans la vie politique du pays.

  1. Il s’agit des premières élections législatives en Thaïlande depuis 2011, et des premières depuis que le gouvernement élu démocratiquement et dirigé par Yingluck Shinawatra a été renversé par un coup d’état en 2014. Une élection générale anticipée a bien eu lieu en 2014, mais perturbée par des conflits politiques et un boycott de l’opposition, elle a ensuite été invalidée par la Cour constitutionnelle.
  2. Le scrutin se déroulera dans le cadre d’un système de représentation proportionnelle mixte (MMP), qui est un mélange de scrutin majoritaire (dans les circonscriptions) et de proportionnelle (sur les listes présentées par les partis).
  3. Les électeurs ne disposeront que d’une voix pour désigner à la fois le représentant de leur circonscription et les candidats figurant sur la liste des partis.
  4. Le nombre de députés élus pour chaque parti sera proportionnel au nombre de votes obtenus. Les élus du parti seront d’abord ceux qui ont remporté leurs sièges dans les circonscriptions, et le restant des sièges sera attribué à partir des candidats figurant sur la liste.
  5. Lors de cette élection, il y aura 350 députés élus dans circonscriptions à siège unique (scrutin majoritaire à un tour) et 150 députés élus sur des listes des partis (scrutin proportionnel), soit un total de 500 parlementaires (Chambre des représentants)
  6. Le Premier ministre sera choisi parmi les candidats au poste de Premier ministre désignés par les partis politiques en lice, par un vote de la Chambre des représentants et du Sénat (non élu).
  7. Les 250 sénateurs non élus seront choisis par le Conseil national pour la paix et l’ordre (NCPO) dirigé par l’armée.
  8. Les sénateurs bénéficient d’un mandat de cinq ans (contre quatre ans pour les députés élus).
  9. Les nominations à la Cour constitutionnelle et à d’autres organes administratifs indépendants (Commission électorale, Commission anti-corruption et Bureau du vérificateur général) doivent être avalisées par le Sénat
  10. Le Sénat a le pouvoir de destituer les hommes politiques accusés de corruption et d’abus de pouvoir