La Thaïlande est devenue l’un des signataires de la Convention de l’ONU contre la corruption en 2003, mais depuis cette date la ratification par le gouvernement, qui est un préalable a son entrée en vigueur, a fait peu de progrès.

La ratification de la CNUCC (la Convention de l’ONU contre la corruption) pourrait pourtant aider la Thaïlande à obtenir l’extradition de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, ou accélérer le procès du célèbre financier Rakesh Saxena.

Tous les signataires CNUCC – 135 pays à l’heure actuelle – sont tenus de se  coordonner les uns avec les autres sur l’assistance juridique mutuelle,  le recouvrement des avoirs pour les crimes reconnus de corruption, et si une mesure d’extradition est nécessaire.

Les signataires doivent également appuyer les enquêtes internationales et les arrestations parmi les pays membres. Dusit Nontanakorn, président de la Chambre de commerce thaïlandaise, a déclaré que le secteur privé lutte de son coté contre la corruption, et que le gouvernement devrait intervenir dans le même sens en ratifiant la Convention dès que possible.

La Thaïlande s’apprête a accueillir la 14 conférence internationale de l'IACC contre la corruption, mais n'a toujours pas ratifié le traité de l'ONU contre la corruption....

Le gouvernement a expliqué son retard par la nécessaire  modification de certaines lois, ce qui prend du temps, pour faciliter la signature. Il est cependant assez étrange de constater le peu de chemin parcouru depuis 2003 dans ce sens, étant donné que la Thaïlande est cette année le pays hôte de l’ IACC, la  International Anti-Corruption Conference qui doit se tenir a Bangkok en Novembre 2010.

La Conférence internationale contre la corruption, L’IACC (selon son Acronyme en anglais) constitue le premier forum mondial réunissant les chefs d’Etats, la société civile et le secteur privé afin d’aborder les défis de plus en plus sophistiqués posés par la corruption. La conférence se tient tous les deux ans dans différentes régions du monde et attire près de 1500 participants provenant de plus de 135 pays. Le but de la conférence consiste à mettre en place un forum permettant la mise en réseau et l’échange d’informations à l’échelle nationale et mondiale.

La conférence encourage l’échange d’expertises et de méthodes servants au contrôle de la corruption. Les rencontres favorisent une coopération internationale entre les différentes agences et citoyens présents en facilitant le dialogue et un rapport direct entre les agences et organisations participantes.

Cette année la conférence se tiendra à Bangkok du 10 au 13 Novembre 2010, en partenariat avec la Commission Thaïlandaise de lutte contre la corruption (NACC), fondée en 1999, qui est entre autre mandatée avec des pouvoirs d’enquêtes sur les cas de corruption dans le secteur public. Elle est également mandatée pour l’instauration de projets de lutte contre la corruption et la vérification des actifs et dettes de politiciens et de fonctionnaires suspectés de corruption.

La Convention de l’ONU contre la corruption La Convention traite un grand nombre de questions importantes liées à la corruption, comme le prouvent ces principaux articles

L’Article 14 traite des mesures visant à prévenir le blanchiment d’argent pour promouvoir la prévention, renforcer la consignation des informations et la réglementation des institutions financières.

L’Articles 15 et 16 dénoncent la corruption des autorités gouvernementales nationales et étrangères et demandent que des mesures soient prises pour y mettre fin.

L’Article 33 souligne la nécessité de protéger les personnes qui communiquent des informations.

L’Article 43 souligne l’importance de la coopération internationale pour lutter contre la corruption et demande un renforcement des actions.

La coopération internationale

Les pays liés par la Convention sont tenus d’apporter certaines formes d’entraide judiciaire dans la collecte et le transfert de preuves pour une utilisation devant la cour,et d’extrader les délinquants. Les pays sont également tenus de prendre des mesures qui favoriseront le dépistage, le gel, la saisie et la confiscation des produits de la corruption.