Les forces armées ont annoncé avoir renversé le premier ministre, Thaksin Shinawatra, qui se trouvait à New York pour l’Assemblée des Nations unies.

Depuis New York, où il assistait à l’Assemblée générale des Nations unies, le premier ministre, Thaksin Shinawatra, a décrété l’état d’urgence dans la capitale. Il a également annoncé avoir limogé le chef de l’armée de terre, le général Sontho Boonyaratglin, qui serait responsable du coup d’État.

Tard dans la nuit, un message est apparu sur toutes les chaînes de la télévision nationale, indiquant que «l’armée et la police avaient pris le contrôle de la capitale, mais que le calme régnait en ville». La loi martiale a été décrétée.

La Constitution de 1997 a été suspendue, ainsi que le Parlement, le gouvernement, et la Cour constitutionnelle. Les insurgés se seraient emparés des six stations de télévision du royaume, ainsi que des stations de radio. Enfin, la journée d’aujourd’hui a été décrétée jour férié, afin de préserver un semblant de calme dans la capitale.

Depuis New York, Thaksin Shinawatra a fait savoir qu’il se considérait toujours comme le premier ministre légitime de la Thaïlande.

Ce coup d’État est le dernier épisode d’un long imbroglio politique. Depuis six mois, la Thaïlande n’a plus de Parlement et le gouvernement a toutes les peines à diriger le pays. Mis à mal par des accusations d’abus de pouvoir, le premier ministre, Thaksin Shinawatra, a provoqué des élections anticipées en avril en dissolvant l’Assemblée.

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Thaksin est le pivot d’une lutte de pouvoir qui se prolonge depuis deux décennies, opposant la famille Shinawatra et ses partisans à un groupe de royalistes, de généraux et de familles conservatrices qui ont traditionnellement exercé une grande influence sur les gouvernements et les institutions thaïlandais.