La police a convoqué hier et aujourd’hui 12 des principaux membres du groupe d’opposition Khana Ratsadon, pour leur signifier des accusations de lèse majesté.

La décision de la police d’invoquer le tristement célèbre article 112 du code pénal thaïlandais, qui prévoit jusqu’à 15 ans d’emprisonnement pour crime de lèse-majesté, a été prise à l’encontre des principaux dirigeants des récentes manifestations exigeant une réforme de la monarchie thaïlandaise.

Elle précède une manifestation de masse organisée aujourd’hui par le groupe Khana Ratsadon, qui devait avoir lieu au Crown Property Bureau, et qui a été reprogrammée au dernier moment devant le siège de la Siam Commercial Bank (SCB) dont le roi de Thaïlande est un des principaux actionnaires.

Les 12 dirigeants de Khana Ratsadon qui devraont répondre de ces accusations sont:

  1. Parit «Penguin» Chivarak – huit autres procédures pénales en cours
  2. Panasaya «Rung» Sitthijirawattanakul – six autres procédures pénales en cours.
  3. Panupong Jardnok ou Mik e Rayong – quatre autres procédures pénales en cours.
  4. Anon Nampa – quatre autres procédures pénales en cours.
  5. Passaravalee «Mind» Thanakitvibulphol – trois autres procédures pénales en cours.
  6. Chanin Wongsri – deux autres procédures pénales en cours.
  7. Chuthatip Sirikhan 
  8. Tadthep Ruangprapaikitseri
  9. Atthaphol Buapat
  10. Chukiat Saengwong
  11. Sombat Thongyoi
  12. Piyarat Chongthep

Parit «Penguin» Chivarak  a déclaré, sur con compte Facebook qu’il avait reçu une convocation sur deux chefs d’accusation, à son domicile la nuit dernière, à savoir lèse majesté et violation de la loi sur la criminalité informatique.

La police dans plusieurs districts a demandé des mandats d’arrêt, mais les tribunaux ont rejeté leurs demandes au motif que ces dirigeants de la contestation sont des personnalités publiques et ont un domicile fixe.

1 comment

Comments are closed.

You May Also Like

Les défis qui attendent le nouveau gouvernement thaïlandais

La jeunesse de Paetongtarn Shinawatra représente un atout, symbolisant un changement générationnel et la possibilité d’adopter des approches nouvelles et dynamiques, en particulier dans des domaines tels que la technologie, l’éducation et les politiques vertes

Pourquoi la Malaisie et la Thaïlande veulent-elles rejoindre les BRICS ?

Les BRICS, dont le nom remonte à un rapport de Goldman Sachs en 2001, ont longtemps lutté pour trouver un objectif économique ou géopolitique, car ses pays membres ont peu de points communs, hormis le fait d’être grands et non occidentaux.