Plusieurs milliers de manifestants ont occupé l’intersection de Rajprasong dans le centre de Bangkok défiant l’état d’urgence proclamé ce matin qui interdit les rassemblements publics de plus de cinq personnes.

Les manifestants répondaient à un appel du groupe Khana Ratsadorn qui demande la démission du Premier ministre Prayut Chan-o-cha et l’adoption d’une nouvelle constitution.

Ils ont également scandé des slogans demandant le libération des opposants arrêtés hier et tôt ce matin, à la suite du rassemblement du 14 octobre qui a été dispersé par la police devant la Maison du gouvernement (siège du Premier ministre).

La police a dans un premier temps tenté de bloquer l’accès au carrefour de Radjprasong, mais a été repoussée à plusieurs reprises par les manifestants.

L’intersection de Rajprasong a été fermée à la circulation tandis que la plupart des centres commerciaux du quartier ont été fermés ou bloqués par des barrières en acier en prévision du rassemblement.

Le principal parti d’opposition Pheu Thai, quant à lui, a publié aujourd’hui une déclaration exhortant le gouvernement à lever immédiatement l’état d’urgence et à cesser de harceler les manifestants.

Le parti a insisté sur le fait que la manifestation d’hier était pacifique et que les manifestants n’ont pas provoqué de troubles d’une manière qui pourrait mettre en danger la sécurité nationale ou la sécurité publique, comme le prétend le gouvernement.

En revanche les sympathisants du Pheu Thai ou « Chemises rouges » n’ont pas fait acte de présence dans la manifestation d’aujourd’hui, du moins de manière visible, alors que leur participation était très visible dans les manifestations du mois de septembre.

Plusieurs députés de l’opposition des partis Kao Klai, Pheu Thai et Prachachart se sont rendus au siège de la police des frontières de la région 1, à Pathum Thani, pour tenter de verser une caution pour les plus de 20 membres de l’opposition qui y sont détenus.

2 comments
  1. Lorsque le gouvernement avait averti les étrangers du non renouvellement de leur visa au 26 septembre, j’avais interprété leur volonté de planifier après leur départ de la répression des manifestants.
    Cela semble se confirmer de jours en jours.

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