La communauté internationale a fait part de son inquiétude et de sa réprobation après la dissolution du parti Future Forward par la Cour constitutionnelle de Thaïlande le 21 février.

Pour l’Union européenne, cette dissolution est “un recul pour le pluralisme politique” tandis que pour Amnesty International

« La décision prise par la Cour constitutionnelle vendredi 21 février 2020 de dissoudre le Parti du nouvel avenir illustre la manière dont les autorités utilisent des procédures judiciaires pour intimider, harceler et prendre pour cible l’opposition politique. »

Nicholas Bequelin, directeur régional à Amnesty International

Un recul pour le pluralisme politique (UE)

Alors que l’Union européenne avait salué les élections du mois de mars 2019 comme une étape importante vers un retour à la démocratie, la dissolution d’un des principaux partis d’opposition est jugée inquiétante.

Le Parti Future Forward a remporté plus de 6 millions de voix lors des élections générales de mars 2019. La dissolution des partis politiques ou l’interdiction des députés va à l’encontre du processus de restauration du pluralisme engagé l’année dernière.

Virginie Battu-Henriksson, porte-parole de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité

Des questions sur la représentativité du système électoral thaïlandais (Etats-Unis)

Les États-Unis soutiennent fermement la gouvernance démocratique dans le monde et apprécient le récent retour de la Thaïlande à un gouvernement démocratiquement élu. Alors que les États-Unis ne favorisent ni ne soutiennent aucun parti politique en Thaïlande, plus de six millions d’électeurs ont choisi le Future Forward Party lors des élections du 24 mars.

La décision de dissoudre le parti (Future Forward) risque de priver ces électeurs de leurs droits et soulève des questions quant à leur représentation au sein du système électoral thaïlandais.

Ambassade des Etats-Unis à Bangkok

Les autorités doivent revenir sur la dissolution du Parti du nouvel avenir (Amnesty)

En réaction aux informations selon lesquelles la Cour constitutionnelle thaïlandaise a statué en faveur de la demande de la Commission électorale de dissolution du Parti du nouvel avenir, Nicholas Bequelin, directeur régional à Amnesty International, a déclaré :

« La décision prise par la Cour constitutionnelle vendredi 21 février 2020 de dissoudre le Parti du nouvel avenir illustre la manière dont les autorités utilisent des procédures judiciaires pour intimider, harceler et prendre pour cible l’opposition politique. Les autorités thaïlandaises doivent revenir sur la décision de dissoudre le parti et restaurer de réels droits à la liberté d’expression et d’association dans le pays.

« La dissolution du Parti du nouvel avenir est le point culminant de l’offensive incessante menée par les autorités thaïlandaises contre les cadres du parti et ses membres depuis les débuts de la campagne pour les élections générales de mars 2019.

La réponse du gouvernement thaïlandais

Dans un communiqué publié le 23 février, le gouvernement thaïlandais a appelé les autres pays au respect de sa souveraineté nationale.

Tout en restant déterminés à renforcer les valeurs démocratiques et le pluralisme politique, nous espérons que tous les amis de la Thaïlande, dans le plein respect de notre souveraineté, apporteront leur soutien habituel à l’exercice de la loi suprême de notre pays, comme nous le faisons en réciprocité avec tous les membres de la communauté internationale.

Source : Ministry of Foreign Affair,  Press Statement regarding the Dissolution of the Future Forward Party
1 comment
  1. Decision stupide et effectivement mauvaise pour la democratie en Thailande et source de frustrations et de probables manifestations violentes a venir qui pourraient destabiliser le pays.

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