Alors qu’il s’apprêtait à y demander le statut de réfugié, le journaliste avait été vu pour la dernière fois à Bangkok, en Thaïlande, le 26 janvier 2019.

 RSF s’était rapidement inquiétée de cette disparition, craignant qu’il ait été enlevé par des agents vietnamiens – à juste titre, puisqu’on a finalement retrouvé sa trace deux mois plus tard, dans une prison de Hanoi.

Le procès n’a pas duré plus d’une demi-journée, mais la sentence n’en est pas moins lourde : le journaliste et blogueur Truong Duy Nhat a été condamné ce matin, lundi 9 mars, à dix ans d’emprisonnement par le tribunal populaire de Hanoï.

En vertu de l’article 356.3 du code pénal vietnamien, il aurait “abusé de sa position et de son autorité professionnelles” en tant que journaliste et chef de bureau du quotidien officiel Dai Doan Kêt (“Grande solidarité”) dans la ville centrale de Danang en 2004, dans une nébuleuse affaire de fraude au régime de la propriété publique.

Le motif avancé pour justifier la très lourde condamnation de Truong Duy Nhat est totalement inacceptable

Daniel Bastard, responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF

Un journaliste kidnappé en Thaïlande

Selon des informations recueillies par RSF, l’ordre de l’enlever émanait directement du bureau du Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc.

Celui-ci est en effet parvenu au sein du Politburo du Parti communiste vietnamien grâce à son clan de la province de Quang Nam, voisine de la ville de Danang, où vivait Truong Duy Nhat et où le journaliste disposait d’un important réseau d’informateurs pour mener à bien ses enquêtes

1 comment
  1. Le Vietnam est COMMUNISTE donc TOTALITARISTE. Que nous soyons scandalisé ok mais pas étonné quand-même

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