La crise financière a touché la Thaïlande, provoquant une baisse importante de la croissance et une hausse du chômage, mais  l’effondrement redouté du marché immobilier n’a pas eu lieu.

Les effets de la crise mondiale ont certes provoqué un net ralentissement des lancements de nouveaux projets immobiliers, mais les prix sont étonnamment stables, voire en légère hausse.

L’explication se trouve d’abord dans les caractéristiques propres du marché thaïlandais : il n’y a pas véritablement de “bulle” immobilière à Bangkok, où les prix ont augmenté d’environ 40% depuis 2000, contre 100 à 140% dans certaines grandes capitales européennes, ou asiatiques comme Hong Kong et Singapour. A Bangkok le prix moyen payé pour une unité en copropriété dans le quartier de Lumpini est maintenant de 112.765 baht par mètre carré (2350 euros), le prix le plus élevé des quartiers centraux de Bangkok, selon la firme immobilière CB Richard Ellis en Thaïlande.

Ensuite la zone la plus chère est celle de Sukhumvit, avec une moyenne de 100.549 baht par mètre carré, puis Sathorn et Silom Road, qui se vendent pour une moyenne de 95. 311 baht par mètre carré. Des prix qui restent donc très raisonnables dans l’ensemble et quatre à six fois moins chers que Hong Kong ou Singapour. Sansiri affirme avoir vendu plus de 50% de son projet Quattro en moins d’un mois

Toujours prisée par les investisseurs, la Thaïlande subit néanmoins le contrecoup de la crise mondiale et d’un climat politique qui reste encore incertain. Même si on constate une certaine stabilité du coté des prix, les transactions sont globalement en recul, et les subtilités du marché thaïlandais demandent un examen attentif des marchés.

Après l’impact initial de la crise économique mondiale sur la Thaïlande, au cours du quatrième trimestre de l’année dernière, certains développeurs ont modifié leur gamme de produits, en se recentrant sur des développements plus rapides à construire et à livrer, avec des retours sur investissements plus courts. D’autres semblent déjà considérer que la crise est derrière eux, et continuent de miser sur une demande soutenue pour les produits  situés à proximité des lignes de transport en commun.

Les prix de l’immobilier sont donc stables ou en légère hausse à Bangkok, alors qu’ une étude de Global Property Guide montre que sur 32 pays étudiés, 27 ont enregistré des baisses de prix plus ou moins importantes. La Thailande fait partie des pays, avec l’Autriche, ou Israël où les prix de l’immobilier ont affiché une petite reprise pour le premier trimestre 2009.

Parmi les baisses les plus importantes (premier trimestre 2008 à premier trimestre 2009) on remarque Singapour (-23%), Hong-Kong (-30%), Dubaï (-40%) et Riga (-50%).