Alors que les centres commerciaux continuent à pousser comme des champignons dans Bangkok et ses environs, 25 nouveaux doivent encore ouvrir cette année, un espace axé sur la nature et le jardinage a émergé dans le quartier de Thong Lo.
Un peu perdu parmi les boîtes de nuit, les bars et les restaurants branchés de Thong Lo, un petit coin de verdure a poussé, laissant la part libre aux potirons, herbes aromatiques et autres choux frisés que fournit ce jardin communautaire.
Root Garden, un petit coin de nature dans une forêt de béton
Par opposition aux innombrables boutiques ou espaces de loisirs aseptisés et climatisés qui envahissent Bangkok, Root Garden (ouvert après deux mois de travaux, début janvier) préconise une sorte de retour au source pour les citadins en manque de nature.
Root Garden est situé à côté de l’Institut de Pridi Banomyong sur le Soi 3 à Thong Lo. Il est géré par le groupe à but non lucratif « la Réforme agraire en Thaïlande », qui cherche à promouvoir l’agriculture à petite échelle dans le pays.
« L’agriculture aime la lumière du soleil” explique Warut “Tong” Boontarig, le gérant.»
« Nous avons divisé les zones pour mettre des poules, des chèvres et créer des lopins de terre pour cultiver différents légumes et herbes.»
Un boutique-café à l’entrée propose café, œufs frais, jus et légumes biologiques issus directement de la ferme ou provenant d’autres cultures biologiques.
Des bottes de foin en guise de canapé
Pendant que les parents dégustent leur café, assis sur des bottes de foin en guise de canapés, les enfants eux font connaissance avec les poules et chèvres qu’ils peuvent nourrir.
Ils sont ravis d’approcher des animaux de la ferme, et de voir autre chose que du béton pendant un instant, d’apprendre le jardinage, de se familiariser avec la nature,…
«C’est ma deuxième fois dans une ferme. J’aime bien ici,» confirme Bonus, 10 ans.
Depuis son ouverture le mois dernier, la ferme urbaine a séduit de nombreux visiteurs. Root garden est très fréquenté en fin d’après-midi ainsi qu’en soirée la semaine.
Les week-ends, la fréquentation est à son niveau le plus élevé, et le jardin urbain ne désemplit pas.
Entouré de verdure et protégé du soleil par les immeubles alentours, c’est un véritable havre de paix ou il fait toujours bon s’attarder et ressourcer.
«Nous avons voulu que les habitants de Bangkok apprennent à cultiver la terre, ce que les gens de la ville négligent souvent par manque d’occasion,» explique Tong.
Le projet est financé par Oxfam, la Fondation Thaïe pour la promotion de la santé et la Fondation Jayavana avec l’aide de bénévoles et d’ONG. Un mini champ de riz devrait ouvrir le mois suivant.
«Nous avons trouvé ce terrain l’année dernière. La Fondation Jayavana d’Angoon Malik nous laisse l’occuper pendant un an. Cette initiative permettra une prise de conscience sur les questions d’utilisation de la terre, mais aussi sur l’agriculture. Peu importe la taille de votre terrain, vous pouvez toujours en tirer parti.»
Chacun est invité à venir cultiver ses plantations et récupérer le résultat. Le personnel agricole est disponible pour donner un coup de main gratuitement.
Des ateliers sur le jardinage urbain sont également proposés : prochain rendez-vous le 22 février.