La proposition résulte d’une initiative du ministre des Affaires étrangères thaïlandais M. Don Pramudwinai lors du sommet de l’ASEAN qui s’est tenu le 24 avril à Jakarta.

Don Pramudwinai a proposé la création d’un groupe restreint sur la crise en Birmanie constitué du président de l’ASEAN, du secrétaire général de l’ASEAN, d’un représentant de l’ONU et des représentants de deux autres pays membres de l’ASEAN.

« À ce stade, la tâche la plus urgente de l’ASEAN est de parvenir à une désescalade de la violence au Myanmar. Cela démontrera la capacité de l’ASEAN à s’attaquer efficacement aux problèmes du Myanmar au sein de l’ASEAN elle-même », a déclaré Don Pramudwinai, qui représentait la Thaïlande au sommet en l’absence du Premier ministre M. Prayut Chan-o-cha.

Déclaration de consensus en cinq points

Les dirigeants de l’ASEAN, y compris le chef de la junte militaire du Myanmar, Min Aung Hlaing, ont conclu le sommet du 24 avril par une déclaration de consensus en cinq points qui appelle à l’arrêt immédiat de la violence au Myanmar, et toutes les parties de faire preuve de retenue.

Le communiqué demande également un dialogue constructif entre toutes les parties intéressées pour trouver une solution pacifique dans l’intérêt du peuple du Myanmar.

«C’est notre chance d’affirmer notre centralité, d’être l’ami de tous, l’ennemi de personne, de former une coalition constructive et d’exercer une diplomatie qui mène à des résultats sur le terrain, et pas seulement à une déclaration négociée.»

– Don Pramudwinai ministre thaïlandais des affaires étrangères

La déclaration de l’Asean sur un consensus en cinq points

Sur la situation au Myanmar, les dirigeants sont parvenus à un consensus sur les points suivants:

  1. Premièrement, il y aura cessation immédiate de la violence au Myanmar et toutes les parties doivent faire preuve de la plus grande retenue.
  2. Deuxièmement, un dialogue constructif entre toutes les parties concernées doit commencer pour rechercher une solution pacifique dans l’intérêt du peuple.
  3. Troisièmement, un envoyé spécial du président de l’ASEAN facilitera la médiation du processus de dialogue, avec l’aide du Secrétaire général de l’ASEAN.
  4. Quatrièmement, l’ASEAN fournira une assistance humanitaire par le biais du Centre AHA.
  5. Cinquièmement, l’envoyé spécial et la délégation de l’Asean se rendront au Myanmar pour rencontrer toutes les parties concernées.
2 comments
  1. Mais quelle honte !
    Des dictatures voisines proposent une médiation pour faire en sorte que les militaires continuent à vivre sur le dos des Birmans, en étant propriétaires des richesses depuis des dizaines d’années, avec l’aide de TOTAL (Honte à ces dirigeants !)
    Il me semble que des élections ont eu lieu en Birmanie et que le parti de Aung San Suu Ky a obtenu 85% des voix..
    Alors de quel droit les militaires devraient ils encore conserver le pouvoir et surtout le pouvoir malhonnête de blocage de toutes avancées démocratiques dans ce pays ?
    Pouvoir de blocage qu’ils se sont octroyés en rédigeant la Constitution de 2008.
    Mais dans quel pays considère t on que le parti qui obtient 15% des voix peut bénéficier d’une médiation pour conserver ses acquis ?

    L’ASEAN se serait honoré en disant clairement : “Vous les militaires, respectez le résultat des élections !”
    Rien n’est à négocier…
    Je connais bien ce pays, de long en large, et le peuple n’acceptera pas en retour en arrière.

    Mais posons nous la question sur le silence des moines bouddhistes ?
    Aucun signe de vie ou d’opposition alors qu’en 2007 ils se sont opposés clairement aux militaires…
    Pourquoi ?
    Tout simplement parce qu’ils estiment (en extrémistes religieux) que Aung San Suu Ky a déja réduit et veut encore réduire l’emprise de la religion sur la vie du pays… comme le pense en réalité une bonne partie de la population qui en a assez de cette communauté qui vit aux crochets des plus fragiles…
    Qu’eux entrent dans l’arène et les militaires partiront….

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