Josephine Freje, une journaliste suédoise qui se trouvait à Phuket dans le quartier de Patong, à proximité du lieu où un Français a été poignardé la semaine dernière, raconte comment elle a tenté en vain de lui sauver la vie.

L’incident qui s’est produit dans la nuit du 22 au 23 mars a abouti à l’arrestation d’un videur de boîte de nuit de 33 ans, qui est accusé d’avoir poignardé à mort le jeune Français.

Somporn Kukkaew, 33 ans, a été arrêté par la police de Phuket après l’agression de Akim Boukstbbouma, 24 ans,  blessé à mort de deux coups de couteau à la poitrine dans Soi Saen Sabai à Patong.

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http://www.thephuketnews.com/

L’ami de la victime, Said Missoury, 23 ans, a également été blessé au couteau dans l’attaque.

Peu de temps après l’agression une journaliste suédoise a tenté de porter secours au jeune Français, et son témoignage  relaté par le journal Expressen est édifiant.

Non seulement personne ne l’a aidé alors qu’elle tentait de réanimer le blessé avec un bouche à bouche, mais en plus on lui a volé son sac à main.

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Il fait nuit à Phuket, les clubs de Patong déversent leurs dernières notes de musique, et leurs derniers clients dans la rue.

Je suis avec un ami de Malmö dans le Soi Sansabai, à un jet de pierre des clubs suédois comme le White Room.

Par terre se trouve un homme de 24 ans qui lutte pour sa vie. Il a été poignardé à plusieurs reprises dans la poitrine et à l’estomac. Le sang jaillit de ses blessures ouvertes sur le sol.

Les touristes et les Thaïs se contentent de filmer avec leur téléphone mobile.

Dans mon sac à main j’ai une trousse de premiers secours que j’ai gardé de ma formation de secouriste à l’Expressen.

Un ami de la victime m’aide à mettre un bandage de pression sur son estomac ou se situe l’hémorragie la plus grave.

“Et pendant ce temps, pardonnez-moi, un putain d’idiot me vole mon sac.”

Lorsque l’ambulance arrive, les secouristes ne possèdent aucune formation médicale ni de défibrillateur.

Les téléphones mobiles sont encore chaud pour la prochaine mise à jour sur Facebook quand on recouvre la victime d’un drap blanc.

Lorsque je rentre chez moi le soir et que je lave le sang resté collé sur mes mains, je suis en colère.

En colère contre le genre humain qui reste passif à regarder un homme mourir comme des hyènes. En colère contre quelqu’un qui peut être assez odieux pour me voler mon sac alors que je tente de réanimer un blessé qui est en train de mourir.

 

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