Le FCCT, devait organiser demain le 17 juin un débat sur l’article 112 du code pénal en Thaïlande, qui sanctionne le délit de lèse-majesté, mais il a été annulé sur ordre de la police.

Dans un communiqué officiel adressé à la presse hier, le FCCT ( Foreign Correspondents’ Club of Thailand) a annoncé l’annulation du débat prévu pour le 17 juin.

Le club des correspondants étrangers en Thaïlande a le regret d’annoncer que la discussion prévue sur l’article 112 du Code criminel, ou loi de lèse-majesté, prévue pour le 17 Juin 2015, a été annulée, après qu’un ordre verbal de le faire a été donné par le NCPO, par l’intermédiaire de la police.

Le FCCT a été prévenu que l’armée avait reçu ordre de bloquer l’accès au Centre Maneeya, où le club est situé, dans le cas où le débat serait maintenu, et c’est avec grand regret que nous avons décidé de l’annuler.

C’est deuxième fois ce mois-ci que le FCCT doit faire face à des restrictions dictées par le gouvernement.

Le 4 juin 2015, le gouvernement militaire avait déjà bloqué un débat sur les droits de l’homme dans l’après-coup d’Etat en Thaïlande qui devait être animé par l’association Thai Lawyers for Human Rights (TLHR).

Les membres de TLHR avaient seulement été autorisés à distribuer des copies de leur rapport aux journalistes qui étaient rassemblés pour assister à la discussion.

Selon TLHR, dans un communiqué publié à l’issue de l’incident, 71 événements publics ont été soumis à la censure depuis le coup d’Etat en mai dernier.

L’utilisation de l’article 112 a longtemps été controversée, et a nettement augmenté depuis le coup d’Etat de mai 2014.

Selon iLaw, un groupe qui surveille les affaires juridiques en Thaïlande, les cas de diffamation ouverts en vertu de l’article 112 étaient en cours pour deux personnes seulement avant le Coup, mais ce nombre a maintenant augmenté à au moins 46.

Plus de la moitié d’entre eux ont vu leur demande de liberté sous caution refusée.