Cette fois c’est la dernière : Suthep, le leader des manifestations anti Thaksin l’a promis. Soit le gouvernement accède à ses revendications, soit le combat est terminé et il se rendra à la police pour faire face aux accusations et aux charges qui lui sont reprochées.

Suthep Thaugsuban, actuellement accusé de sédition par le gouvernement thaïlandais, a fixé le lundi 9 décembre comme le jour J pour ce qu’il a appelé  le «soulèvement populaire» contre le régime de Thaksin et le gouvernement du Premier ministre Yingluck Shinawatra.

L’opposition anti Thaksin appelle à un ultime rassemblement contre le gouvernement le 9 décembre

Lundi 9 : une date porte bonheur

Une date qui ne doit rien au hasard bien entendu : le lundi est traditionnellement le jour du roi car il correspond à la couleur jaune, qui est aussi celle du jour de la naissance du roi. Il est d’ailleurs bien vu de porter une chemise, ou un polo de couleur jaune ce jour là pour rendre hommage au roi.

Le chiffre neuf est à la fois un chiffre porte bonheur en Thaïlande, et le symbole du roi Bhumibol qui se prénomme aussi Rama IX, car il est le neuvième souverain de la dynastie Rama.

Suthep a déclaré que le matin du 9 décembre, il conduirait une grande marche des manifestants jusqu’au siège du gouvernement (Government House), là où précisément ont eu lieu les affrontements les plus violents la semaine dernière.  Les manifestants provenant d’autres sites de rassemblement à Rajdamnoen et Makkawan sont également appelés à converger sur les lieux à partir de 9h39.

Une fois arrivé au siège du gouvernement, M.Suthep a demandé aux manifestants de ne pas forcer l’entrée dans les lieux avec l’intention de l’occuper, comme ce fût le cas la semaine dernière.

Le dernier banco de Suthep ?

Suthep Thaugsuban s’est aussi engagé cette fois à ne pas renouveler son ultimatum

 “Je ne vais pas revenir en arrière. Je vais me battre jusqu’à la fin. Je vais accepter les résultats de la bataille du 9 décembre. Si nous ne gagnons pas, je vais me rendre pour faire face aux accusations portées contre moi”

a t-il déclaré.

M. Suthep Thaugsuban a aussi souligné qu’il n’y aurait pas de violences cette fois, et que les manifestants ne sont pas armés.

Le Comité de la réforme démocratique populaire (The People’s Democratic Reform Committee  ou PDRC) que dirige M. Suthep demande la création d’un «conseil du peuple” et d’un “gouvernement du peuple» pour diriger le pays, car il estime que le parlement et le gouvernement actuel n’ont plus la légitimité nécessaire  pour fonctionner.

Un refus clair et net du gouvernement

Mais le gouvernement actuel a jusqu’à présent opposé un refus catégorique de faire suite à cette proposition, estimant qu’elle ne peut pas s’inscrire légalement dans le cadre de l’actuelle Constitution.

Le gouvernement a publié le 6 décembre un communiqué officiel cinglant rappelant que:

Sur le plan juridique, M. Suthep Thaugsuban, le leader de la contestation, fait face à un mandat d’arrêt pour des charges d’insurrection, selon l’article 113 du Code criminel. Par conséquent les supporteurs ou les complices de M. Thaugsuban sont en violation de l’article 114 du Code criminel, une infraction punissable de 3 à 15 ans de prison.

Pour cette raison, tous les individus, les organisations et les médias (Blue Sky Channel  par exemple) qui aident ou encouragent M. Thaugsuban peuvent être accusée de violation de l’article 114. Le CAPO (Centre for the Administration of Peace and Order) va recueillir toutes les preuves nécessaires et prendre des mesures juridiques en conséquence.

4 comments
  1. M. Shinavatra aussi d’ailleurs ; ou même l’exécution, dans certains états d’US, pour ses crimes

  2. Il est vrai que a la manière dont ce déroule les choses, cela tien du burlesque, c’est rocambolesque.

  3. Mr Suthep…dans n’mporte quel autre pays , vous seriez depuis longtemps en prison…

  4. Mr Suthep Thaugsuban va se rendre s’il perd mais il change très souvent d’avis, il avait promis que s’il perdait la bataille qu’il se pendrait.

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