Alors que la mobilisation se poursuit en Thaïlande contre le vote d’une loi générale d’amnistie, le porte parole du Sénat Nikom Wairatpanich a annoncé qu’il pourrait s’opposer au vote de la loi.

Si c’était le cas, la loi serait alors renvoyée devant la Chambre des Représentants dans un délai de 180 jours, obligeant le gouvernement à faire marche arrière, au moins provisoirement.

Les opposants à cette loi redoutent l’effacement arbitraire tous les crimes liés aux manifestations politiques de ces dernières années, y compris la condamnation à deux ans de prison de l’ex Premier Ministre Thaksin Shinawatra. La loi est loin de faire l’unanimité, y compris parmi les “chemises rouges”, surnom donné aux supporters de l’actuel gouvernement, dirigé par la plus jeune soeur de Thaksin, Yingluck Shinawatra.

Bon nombres de “chemises rouges” se sentent trahis par la loi d’amnistie générale qui blanchit tous les hommes politiques, militaires et dirigeants , y compris les responsables politiques et militaires des événements du printemps 2010. Une disposition très controversée qui ne figurait pas dans le premier  projet. Certains députés du Pheu Thai (le parti qui soutient l’actuel gouvernement) se sont même abstenus au moment du vote.

Une des principales revendications des Chemises Rouges a toujours été d’obtenir justice et réparation pour les victimes de la répression de mai 2010  par l’armée sur les manifestants de l’UDD qui occupaient le centre de Bangkok. Ce fut aussi un des thèmes récurrents de la campagne électorale de Yingluck Shinawatra.

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