Lors d’une réunion des dirigeants des pays de l’ASEAN, un document visant à lutter davantage contre le trafic d’espèces sauvages protégées a été signé.

C’est la «Déclaration de Chiang Mai des ministres responsables de la CITES et de la protection de la vie sauvage».

«Lutter contre  le trafic d’espèces sauvages est difficile car le commerce illégal est un  crime transnational qui génère des profits énormes pour ces seigneurs du crime», a déclaré Surapon Duangkhae, explique The Nation.

Avec l’ampleur que prend le trafic, Surapon, directeur de la fondation Seub Nakhasathien souhaite établir un plan clair pour réprimer ce réseau illégal.

Somkiat Soontornpitakkool, directeur de la Division de la protection de la faune et de la flore sauvages du Département des parcs nationaux, de la conservation de la faune et de la flore, a déclaré que les États membres de l’ASEAN devront élaborer leur propre plan d’action et s’entraider pour que les trafiquants ne voyagent pas d’un État à l’autre  et ne déplacent pas leur itinéraire.

La Tanzanie montre l’exemple à la Thaïlande

Preuve qu’une lutte correctement organisée porte ses fruits, la Tanzanie offre à la Thaïlande une leçon de protection de la faune. Mbanjoko Peter Manyenga, commandant de l’unité anti-braconnage de la zone nord de la Tanzanie, a récemment exprimé à nos journalistes thaïlandais, leur efficacité dans ce domaine.

«Depuis que nous avons commencé à prendre des mesures strictes pour supprimer le braconnage et le trafic, nos performances se sont considérablement améliorées. Au cours des cinq premiers mois de cette année, seuls 35 cas ont été signalés dans la région et les populations d’animaux en danger se reconstituent lentement », a déclaré Manyenga.

Cela est notamment dû à une application stricte de la loi et des enquêtes intensives. Un exemple que veut suivre la Thaïlande. Avant cette déclaration, le Tanzanie faisait partie du «gang des huit». Il s’agit des pays où le commerce illégal d’espèces sauvages était le pire, dont la Thaïlande fait partie.

Notamment situé entre le Laos, le Vietnam et la Thaïlande, le trafic est pourtant souvent utilisé pour la médecine traditionnelle. Cependant, on note une «absence totale de preuves scientifiques quant à son efficacité et les campagnes du gouvernement visant à mettre fin à ce commerce», explique The Nation.