La faiblesse du système éducatif freine la progression de la Thaïlande dans l’indice mondial de capital humain de la Banque mondiale.

La Thaïlande a obtenu de meilleurs résultats que la moyenne dans son groupe de revenu dans le nouvel indice de capital humain de la Banque mondiale, mais trois autres pays de l’Asean l’ont dépassé: Singapour, le Vietnam et la Malaisie.

Un système éducatif peu efficace

Un résultat décevant du en grande partie aux faiblesses du système éducatif du Royaume.

Pourquoi un pays doit-il investir dans son capital humain ? Quelle est l’importance des soins de santé et de l’éducation pour la réussite et la prospérité des futurs adultes ? C’est à ces questions que tente de répondre l’indice de capital humain.

L’indice mondial de capital humain de la Banque mondiale mesure la productivité d’un pays en tenant compte principalement des critères de l’éducation et de la santé.

Singapour en tête du classement

Singapour est en tête de ce classement, avec un indice de 0,88 sur 1. La Corée du Sud et le Japon viennent en deuxième et troisième position. Hong Kong est classée 4ème tandis que la Finlande occupe la 5ème place.

La Thaïlande a obtenu un score de 0,6 et s’est classée 65ème parmi les 157 pays du monde évalués.

«Les enfants thaïlandais peuvent espérer terminer 12,4 années d’école d’ici à 18 ans. Toutefois, l’ajustement des années d’enseignement à la qualité de l’apprentissage n’équivaut que à 8,6 ans, un déficit d’apprentissage de 3,8 ans», a calculé la Banque mondiale.

L’indice de capital humain mesure la quantité de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui doit pouvoir atteindre avant 18 ans, compte tenu des conditions de santé et du niveau d’éducation qui prévalent dans le pays où l’enfant vit.

Le « Projet sur le capital humain » a pour objectif d’accélérer la réalisation d’investissements nombreux et de qualité dans les populations, et de favoriser ainsi l’équité et la croissance économique.

Cinq critères d’évaluation

L’indice a utilisé cinq indicateurs: la probabilité de survie jusqu’à cinq ans, le nombre d’années de scolarisation de l’enfant, les résultats des tests harmonisés comme mesure de la qualité de l’apprentissage, le taux de survie des adultes, et la proportion d’enfants non exclus du système éducatif et de santé.

«La Thaïlande a beaucoup progressé dans le développement de l’éducation de base et le taux de retard de croissance chez les enfants est faible en raison des efforts précédents du gouvernement»,

a déclaré Mara K Warwick, directrice de la Banque mondiale pour le Brunéi Darussalam, la Malaisie, les Philippines et la Thaïlande.

«Cependant, il est nécessaire de mettre davantage l’accent sur l’apprentissage pour donner à un enfant né aujourd’hui les compétences et les connaissances nécessaires pour devenir un citoyen du futur productif.

Le gouvernement thaïlandais en est conscient et collabore avec la Banque mondiale pour améliorer l’efficacité des dépenses d’éducation afin d’améliorer la qualité et de réduire les inégalités dans l’affectation des ressources pour l’éducation.»

Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a déclaré que le capital humain était un facteur clé de la croissance économique durable et inclusive, mais que l’investissement dans la santé et l’éducation n’avait pas reçu l’attention qu’il méritait.

«L’indice de capital humain crée une ligne directe entre l’amélioration des résultats en matière de santé et d’éducation, la productivité et la croissance économique. J’espère que cela incitera les pays à prendre des mesures urgentes et à investir davantage – et plus efficacement – dans leurs populations », a-t-il ajouté.

Source : The Nation et Banque Mondiale