Le Comité national thaïlandais des maladies transmissibles a fixé les conditions qui doivent être remplies pour que la COVID-19 soit classée comme maladie endémique en Thaïlande.

Une maladie endémique est une pathologie permanente au sein d’une population, contrairement à une maladie épidémique comme la Covid-19 qui se caractérise par une augmentation brutale du nombre de cas et son coté exceptionnel.

De fait, une classification de la Covid-19 comme maladie endémique signifierait qu’elle serait considérée comme une maladie normale qui ne nécessiterait plus de restrictions particulières pour endiguer sa progression.

Les critères approuvés pour la classification de la COVID-19 en tant que maladie endémique en Thaïlande sont les suivants :

  • Les nouvelles infections à la COVID-19 ne doivent pas dépasser 10 000 par jour
  • Le taux de mortalité doit être inférieur à 0,1 % du nombre de contaminations (soit moins de 10 morts par jour pour 10 000 cas par jour)
  • Le nombre d’hospitalisations doit être inférieure à 10 % du taux d’infection.
  • Plus de 80 % des personnes à haut risque de développer des symptômes graves doivent avoir reçu au moins deux doses de vaccin
  • La population générale doit avoir développé une immunité suffisante.

Actuellement, les nouveaux cas de COVID-19 sont diagnostiqués au rythme de 7 000 à 9 000 par jour. La majorité sont dus à la variante Omicron, dont la gravité est inférieure à celle de Delta, ce qui entraîne un taux de mortalité moins important et moins d’hospitalisation.

Cependant avec 28 décès pour 8 450 le critère du taux de mortalité n’est pas atteint (il devrait être de 8 décès seulement pour satisfaire les conditions requises).

L’Agence européenne des médicaments (EMA) estime que la propagation du variant Omicron pourrait transformer le Covid-19 en une maladie endémique à laquelle la population devra s’habituer et qui pourrait être saisonnière comme la grippe.

Selon l’agence VNA le ministère thaïlandais de la Santé prévoit de déclarer le COVID-19 comme une maladie endémique d’ici la fin de 2022, en utilisant ses propres critères et avec ou sans confirmation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).