La Birmanie a été au coeur de l’actualité fin septembre, lors des manifestations des bonzes et de la répression qui s’est ensuivie. Reporters sans frontières et la Fondation de France ont décidé de récompenser, dans la catégorie “Média”, la radio-télévision Democratic Voice of Burma, l’une des sources d’informations les plus fiables pendant la crise birmane.
Democratic Voice of Burma a été fondée en 1992 par un groupe d’étudiants démocrates rescapés des massacres de 1988.
Basée en Norvège, la radio-télévision Democratic Voice of Burma a été l’un des rares médias à pouvoir envoyer des images sur la répression des manifestations de septembre 2007. Grâce à des réseaux de journalistes travaillant dans la clandestinité, la radio et la chaîne de la télévision DVB gênent les généraux de Rangoon habitués à contrôler scrupuleusement les informations diffusées par les médias.
Les autres nominés 2007 dans cette catégorie étaient Echo de Moscou (Russie), Agos (Rwanda) et Tu do Ngon luan (Viet-Nâm). (Turquie). Le prix Reporters sans frontières – Fondation de France existe depuis 1992. En récompensant un journaliste, un média, un défenseur de la liberté de la presse et un cyberdissident, Reporters sans frontières et la Fondation de France alertent l’opinion publique sur la diversité des atteintes au droit d’informer et d’être informé, et sur son nécessaire engagement en faveur de la liberté de la presse. Chaque prix est doté de 2 500 euros.
Depuis sa création, le Prix Reporters sans frontières – Fondation de France a été décerné à :
Zlatko Dizdarevic (Bosnie-Herzégovine – 1992), Wang Juntao (Chine – 1993), André Sibomana (Rwanda – 1994), Christina Anyanwu (Nigeria – 1995), Isik Yurtçu (Turquie – 1996), Raúl Rivero (Cuba – 1997), Nizar Nayyouf (Syrie – 1998), San San Nweh (Birmanie – 1999), Carmen Gurruchaga (Espagne – 2000), Reza Alijani (Iran – 2001), Grigory Pasko (Russie – 2002), Ali Lmrabet (Maroc – 2003), Hafnaoui Ghoul (Algérie – 2004), Zhao Yan (Chine – 2005) et U Win Tin (Birmanie – 2006).
Plusieurs lauréats ont depuis retrouvé la liberté, quelques semaines seulement ou quelques mois après avoir reçu le Prix. Parmi eux, le journaliste marocain Ali Lmrabet, primé le 10 décembre 2003 et libéré le 7 janvier 2004, le journaliste russe Grigory Pasko, lauréat en décembre 2002 et libéré en janvier 2003. Le syrien Massoud Hamid, lauréat du prix en 2005 dans la catégorie « cyberdissident », a été libéré en juillet 2006.