L’Asie du Sud-Est, avec en particulier Singapour, la Thaïlande et Hong Kong a pris la tête des destinations privilégiées des expatriés. Le Moyen-Orient est toujours bien placé pour les gains financiers, mais souffre d’une qualité de vie moins agréable, ce qui en fait davantage une destination de court terme.

“L’Asie du Sud-Est offre aussi bien des perspectives revenus importants, qu’une bonne qualité de vie”, a expliqué François Moreau, secrétaire général de la banque HSBC France, lors de la présentation de la cinquième édition de son enquête mondiale annuelle sur les expatriés.

Singapour, où 54 % des salaires annuels des expatriés sont supérieurs à 200 000 dollars, occupe la première place du classement “économie des expatriés”. L’originalité du classement HSBC consiste à pouvoir faire varier les critères de classement de manière dynamique (revenus, qualité de vie, logement, scolarisation des enfants).

La Thaïlande conserve sa situation privilégiée de destination pour expatriés en Asie du Sud Est, mais elle est devancée par Singapour et suivie de près par la Malaisie et Hong Kong

Pour la première fois cette année Singapour devance la Thaïlande au classement général des pays les plus prisés pour l’expatriation,  alors que Hong Kong se place en quatrième position, la Chine septième et le Vietnam dixième, participant à une montée en puissance des pays du Sud Est asiatiques sur la carte de l’expatriation.

La Thaïlande plébiscitée pour la qualité de vie (83%)

Les pays asiatiques continuent d’être très bien placé en terme de qualité de vie, avec quatre pays d’Asie dans le top 12 : la Thaïlande (2e), Singapour (4e), la Malaisie (5e) et Hong Kong (12e). Les expatriés qui vivent dans ces pays sont plus susceptibles que la moyenne de déclarer avoir connu une augmentation de leur qualité de vie depuis leur déménagement.

Ceci est particulièrement marqué pour ceux qui vivent en Thaïlande (83%), qui a toujours été très bien classée  (1er au classement en 2011),  et qui est maintenant suivie de près par Singapour (76%) et la Malaisie (72%). Parmi les aspects de la vie des expatriés qui contribuent à ces scores élevés sont le logement, les transports et la vie sociale, pour lesquels les pays asiatiques ont obtenu de bons résultats dans le rapport de cette année.

Les expatriés en Malaisie (69%), en Thaïlande (60%) et, dans une moindre mesure, à Singapour (48%) déclarent avoir une meilleure qualité d’hébergement depuis leur relocalisation, comparativement à une moyenne mondiale de 39%. Une exception notable est  Hong Kong, où moins d’un cinquième (19%) des expatriés ont déclaré avoir un niveau plus élevé d’hébergement que dans leur pays d’origine. Ceci peut être expliqué par le fait que Hong Kong est l’un des endroits les plus chers du monde en ce qui concerne les loyers et la propriété immobilière.

Malgré les nombreux aspects positifs de la vie d’expatrié en Asie, à la fois financièrement et en termes de qualité de vie, il semble que l’adaptation culturelle ne soit pas sans quelques difficultés.

Des difficultés pour s’intégrer dans la communauté locale

Les expatriés vivant en Asie déclarent généralement avoir des difficultés à s’intégrer dans la communauté locale. Le nombre d’expatriés déclarant avoir bien été intégré dans la communauté locale dans les pays asiatiques comme la Malaisie (25%) Singapour (19%), la Thaïlande (14%) et Hong Kong (11%) étaient beaucoup plus faibles que dans les pays anglo-saxons comme le Canada (44%), l’Australie (43%) et le Royaume-Uni (41%).

Cette tendance est mise en évidence lorsque l’on regarde l’activité sociale des expatriés dans ces pays:  à Hong Kong (50%), en Thaïlande (48%) et Singapour (41%) les expatriés ont tendance à socialiser avec d’autres expatriés, plutôt que les locaux.

L’apprentissage de la langue locale est un obstacle important à l’intégration pour les expatriés vivant en Asie, avec une part significative des expatriés à Hong Kong (59%),  en Thaïlande (45%) et en Malaisie (25%),  pour qui l’apprentissage de la langue locale est très difficile.

Le Moyen-Orient: une destination temporaire pour se constituer un capital

A l’inverse de l’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Qatar, Bahreïn, Oman…) est une région où les expatriés visent avant tout les opportunités de carrière pour quelques années. «Ils ont du mal à s’y intégrer car ils ne disposent pas de la même liberté de mouvement que dans leur pays d’origine et se plaignent des conditions climatiques», résume François Moreau.

L’ enquête HSBC a été réalisée en mai 2012, via le site d’opinions YouGov, auprès de 5.339 expatriés, non clients de HSBC et issus de 97 nationalités. Elle se base sur une multitude de critères, tels le revenu disponible, les impôts, le pouvoir d’achat, la vie culturelle, ou encore l’éducation des enfants.

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