Le rapport de la Banque mondiale «Thaïlande Inondations: évaluation rapide pour la planification de la reconstruction», estime que les dommages et les pertes totales dues aux récentes inondations atteignent 1.36 trillion de baht, soit environ 32 milliards d’euros.
Le secteur privé a le plus souffert avec 94 % du total des pertes, tandis que le secteur public assume le restant de 6 %. Les inondations en Thaïlande ont perturbé les chaînes d’approvisionnement de nombreuses industries, notamment l’automobile et l’électronique.
La Banque mondiale estime que les secteurs privé et public devront investir 755 milliards de baht (18,4 milliards d’euros) pour la réhabilitation de l’économie et la protection contre de futures inondations.
Toujours selon la Banque Mondiale, le gouvernement devra investir 235 milliards de baht (5,7 milliards d’euros) sur les 24 prochains mois, en grande partie en gestion des ressources hydrauliques. Le secteur privé devra investir beaucoup plus, soit 520 milliards de baht (12,7 milliards d’euros), a déclaré Kirida Bhaopichitr, économiste senior de la Banque mondiale pour la Thaïlande.
“Au niveau mondial et régional, la Thaïlande reste une destination d’investissement attrayante. Nous ne prévoyons pas beaucoup de déménagement d’entreprises vers d’autres pays”,
a déclaré Annette Dixon, directeur national de la Banque mondiale, lors d’une conférence de presse.
«Étant donné l’ampleur de cette catastrophe sans précédent, le nombre de vies touchées et les impacts sur l’infrastructure économique du pays, il serait prudent pour le gouvernement de se concentrer sur ce qui est le plus important pour la récupération et pour permettre au pays de rester compétitif dans le futur. ”
Le gouvernement devrait donc donner la priorité à l’effort de redressement suite aux inondations sur les politiques populistes telles que le relèvement du salaire minimum et le subventionnement des riziculteurs
a t-elle ajouté.
La Banque mondiale estime la croissance du PIB de la Thaïlande à 4% l’an prochain et 5,6% en 2013.
«Le pays peut aussi saisir l’occasion pour « reconstruire en mieux », pas seulement reconstruire, mais le faire de manière durable pour lui permettre de résister aux changements climatiques”, a déclaré Mme Dixon.