Pas toujours facile de gagner sa vie en tant qu’expat en Thailande, alors pourquoi ne pas devenir détective privé ? C’est le pari plutôt osé de Warren Olson, un néo zélandais qui a eu la bonne idée de raconter ses aventures dans un livre traduit en français sous le titre de “Les mémoires d’un détective privé à Bangkok”.

Habituellement, le fonds de commerce d’un privé, ce sont les affaires de divorce et d’époux jaloux : ici la recette est adaptée au contexte local, et la majorité des “dossiers” de Warren Olson concernent une liaison entre un farang soupçonneux (souvent à juste titre) et une petite amie (ou épouse) thaïlandaise. En vérité Warren Olson pense que les farangs “abandonnent leur cerveau au moment où ils rentrent en Thailande” et neuf fois sur dix, ses clients sont des farangs tombés amoureux d’une fille de bar et qui veulent vérifier qu’elle a bien arrêter de “travailler”, quand ils ne sont pas là.

La réponse est évidemment “non” 9 fois sur 10, et on apprend même que certaines filles ont souvent plusieurs “sponsors” en même temps qui leur envoient de l’argent pour qu’elles se reconvertissent vers un autre métier (en général coiffeuse). “Jour après jour j’entends le même refrain : –ma copine n’est pas comme les autres– et – je sais qu’elle m’aime“. Warren Olson a aussi sa propre opinion sur les filles de bar, et sans surprise elle n’est pas très nuancée : “Si leurs lèvres bougent : elles sont en train de mentir. Si leur lèvres ne bougent pas : elles sont en train de préparer leur prochain mensonge.”

Au fil des histoires on découvre quelques particularités du Pays du sourire: par exemple lorsqu’on a besoin des services de la police ou d’une administration, il est bien vu de se munir d’une bouteille de Johnny Walker (black label de préférence) on d’une petite gratification “pour les bonnes oeuvres”, ou encore d’une boite de chocolats… Pour amadouer une fille de l’Issan, un sachet de “dudakan” (sauterelles grillées) semble être suffisant dans un premier temps.

Certaines affaires font franchement rigoler comme celle de la “vierge réticente” qui s’avère être un katoey après quelques jours d’enquête, d’autres moins comme celle qui raconte la déportation d’une fille forcée à se prostituer à Macau. D’autres sont aussi des histoires d’escroqueries pures et simples, dont la plus originale met en scène une respectable dame thaïlandaise roulée par un farang sans scrupules.

Au cours d’une de ses enquêtes, Warren Olson se retrouve d’ailleurs lui même en difficulté dans une histoire de voiture volée (en réalité une vente véreuse doublée d’une histoire de dot peu claire…. encore une histoire de fille), et termine en prison. Au bout de trois jours d’enfer à 20 par cellules en dormant par terre, il ne doit son salut qu’à sa carte de crédit que le capitaine de la station de police “emprunte” pour retirer 40000 bahts, en échange de quoi il sera libéré et son affaire “classée”. Après cette mésaventure “La Thailande n’a jamais plus été pareille” pour Warren Olson car “j’avais vu de mes yeux à quel point il est facile que les choses tournent très mal au pays du sourire”. Une conclusion en forme d’avertissement au lecteur.

Commentaire de l’éditeur

Les filles de bar avec un double emploi, les épouses suspicieuses, l’amante lesbienne, voilà ce qu’étaient les journées du détective privé de Bangkok Warren Olson.

Pendant plus de dix ans Olson a parcouru les petites rues de la ‘Grosse Mangue’. Parlant parfaitement le Thaï et le Khmer, il était capable d’aller là où les autres détectives n’osaient pas trainer.
Ces clients étaient des occidentaux qui avaient perdu leur cœur – et leurs économies – avec des filles de bar affamées. Mais il eut aussi pas mal de clients thaïs dont une charmante vieille dame qui avait été détroussée par un arnaqueur chrétien et aussi une fille thaïe à laquelle un ancien amant faisait du chantage.
Personne ne sait mieux que Warren Olson les combines que les filles de bar peuvent employer pour que les clients occidentaux se départissent de leur argent durement gagné. Maintenant qu’il a arrêté, il a envie de partager ses expériences avec le reste du monde.

Les histoires sont basées sur les dossiers de Warren Olson. Pour protéger les innocents et les coupables, elles sont arrangées par l’auteur de best-sellers Stephen Leather. Olson est maintenant reparti dans son pays natal, la Nouvelle Zélande, avec sa femme thaïe et leur fille mais l’agence qu’il a crée est toujours ouverte. On peut avoir des infos sur : www.thaiprivateeye.com

Les mémoires d’un détective privé à Bangkok est édité en Thaïlande par Bamboo Sinfonia.
Format : 19 x 13 cm , 306 pages .

Ce livre traduit de l’anglais est en vente dans les libraires Asia Books en Thailande mais n’est pas distribué en France.

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