Il y avait foule dans les rues de Chinatown à Bangkok à l’occasion du nouvel an chinois. Un événement de taille dans un pays qui compte plus de 9 millions de thaïs d’origine chinoise. Le quartier bouillonnait d’activité hier jusque tard dans la nuit.

Les préparatifs ont débuté dès le matin dans le quartier chinois de Bangkok (que les Thaïlandais appellent Yaowarat), où les marchands prenaient  place pour la journée. Puis c’est principalement dans l’après-midi que la foule a commencée à s’amasser sur Yaowarat road, l’artère principale du quartier chinois.

Un bain de culture sino-thaïlandaise

C’est d’abord le crépitement des pétards le long du fleuve Chao Praya aux abords de Chinatown qui confirme que les festivités ne sont plus très loin. Les gosses en jettent un peu partout avant de s’enfuir le sourire aux lèvres et les mains sur les oreilles.

yaowarat 2014
La traditionnelle danse des lions, cette année accompagnée du cheval en toile de fond. Photo : Wilfried Devillers

Selon la mythologie chinoise ces derniers chassent les mauvaises influences et font peur au Nian, un monstre qui venait roder dans les villages une nuit par an pour attaquer les animaux et les habitants. Ce dernier aurait peur du bruit, de la lumière et du rouge.

Dans Chinatown même, c’est un festival d’odeurs, flottant dans l’air, qui surprend en premier: celle enivrante de l’encens, d’abord, qui émane des multiples temples du quartier où de nombreuses personnes se recueillent à l’occasion du passage à la nouvelle année.

Et puis bien sur les odeurs, innombrables, des stands de nourriture qui proposent une multitude de mets dont la diversité est étonnante : un savant mélange entre la richesse de la gastronomie thaïlandaise et celle de la cuisine chinoise.

L’événement le plus important pout la communauté chinoise

Si la street food est une véritable institution dans le pays, elle atteint un stade encore supérieur en ce jour de fête. Partout sur Yaowarat road et dans les rues annexes des marchands installés pour l’occasion proposent leur spécialité. Poulet frit ou grillé, raviolis cuits vapeur, brochettes, fruits, poissons, confiseries et gâteaux typique du nouvel an, thé, galettes de riz,glaces,…

Photo : https://www.facebook.com/PDRCThailand
Suthep Thaugsuban défilant dans Yaowarat, et exceptionnellement vêtu de la couleur de ses adversaires. Photo : facebook.com/PDRCThailand

Chinatown semble s’être transformé, l’espace d’une journée, en un immense marché à ciel ouvert, mais le rouge qui prédomine et les habits traditionnels portés par de nombreuses personnes, rappellent qu’au delà d’une fête qui est devenue commerciale, c’est avant tout l’événement festif le plus important de l’année pour la communauté chinoise.

C’est à la tombée de la nuit que les festivités ont réellement débutées. Au bout de Yaowarat Road, sur scène, plusieurs femmes entament une danse traditionnelle gracieuse devant un public transporté avant de laisser la place à un trio de danseurs acrobatique qui se livrent à un show à la tournure comique qui déclenche l’hilarité générale.

Le spectacle est brusquement interrompu par les battements des tambours qui se rapprochent progressivement de la scène. C’est l’incontournable parade du lion qui entame sa lente procession entre les badauds ébahit. D’une dextérité incroyable les danseurs cachés sous deux lions enchaînent une série de pas qui semblent donner vie aux bêtes mythiques.

Autour d’eux, la foule s’amasse et chacun touche la tête des lions symbole de bravoure et d’énergie. Certains glissent un billet dans la bouche du lion, offrande symbolique qui apportera, selon les croyances, de la chance et de l’énergie durant l’année qui débute.

La parade progresse jusqu’au bout de la rue et les festivités interrompues reprennent leur cours. Aux alentours de 23h la foule commence peu à peu à se disperser, certains filant attraper le dernier métro tandis que d’autres vont continuer la fête ailleurs.

 

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