Au moins deux touristes françaises sont décédées et un autre ressortissant français est dans un état critique à l’hôpital après que leur véhicule a été percuté par un camion au sud de la ville de Krabi.
Selon le site Phuketnews, l’accident s’est produit vers 12h45, alors que le véhicule faisait route vers l’aéroport de Krabi.
D’après le Lt Col Piroat Chanachai de la police de Nuea Khlong dans The Phuket News :
“Il y avait quatre personnes à l’intérieur de la voiture. Les passagers, tous touristes français, voyageaient de l’île de Koh Lanta vers l’aéroport international de Krabi », a-t-il expliqué.
D’après le Bangkok Post , les deux Françaises âgées de 21 et 55 ans sont décédées après leur transfert à l’hôpital de Krabi.
Le camion a heurté le Toyota Fortuner, sur Phetkasem Rd dans le district de Nuea Khlong, au sud de la ville de Krabi.
“Le chauffeur, un Thaïlandais de 39 ans, est mort sur les lieux. Trois étrangers, tous français, ont été transportés à l’hôpital de Krabi “, a déclaré le colonel Piroat.
La Thaïlande, deuxième pays le plus meurtrier sur les routes
Avec 24 237 morts par an sur les routes thaïlandaises, soit 66 chaque jour, le pays est considéré comme le plus meurtrier au monde après la Libye.
Durant les sept jours de vacances du nouvel an, 478 personnes ont été tuées et 4000 blessées.
Bien que cette période soit la plus dangereuse, la sécurité routière reste un problème majeur durant toute l’année, en Thaïlande.
« Nous devons travailler ensemble afin de réduire les modes de transport dangereux », affirme Dr Liviu Vedrasco, spécialiste de la santé mondiale au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Dans le cadre de son rapport sur la sécurité routière, publié en 2015, l’OMS recommande au gouvernement thaïlandais de limiter la vitesse en ville à 50 km/h.
A ce jour, elle est de 80. La ceinture de sécurité devrait être rendue obligatoire pour les passagers arrière. L’organisation suggère de renforcer les peines en cas de non-port du casque pour les deux roues.
En ce qui concerne les enfants, des lois doivent notamment imposer des sièges-auto adaptés au poids et à leur âge.
Un test d’alcoolémie devrait être systématiquement effectué en cas d’accident. L’OMS préconise aussi, comme en France, de diminuer la limite autorisée d’alcool dans le sang de 0.5 à 0.2 g/l pour les jeunes conducteurs.
En Thaïlande, les usagers de la route n’ont particulièrement pas conscience des dangers de l’alcool au volant.
Bien qu’il soit l’une des principales causes de mortalité, les autres facteurs tels que la vitesse, l’endormissement, l’absence de ceinture de sécurité ou de casque et les autres distractions comme le téléphone portable, ne sont pas à sous-estimer. Une sensibilisation aux risques semble donc nécessaire.
Pour Wallop Ngarmson du département des transports terrestres,
« les gens ne sont pas au courant des risques ». Selon lui, protéger les usagers de la route est essentiel. Mais il faut surtout leur faire comprendre qu’ils ont un rôle à jouer dans la sécurité routière, rappelant le slogan français, « tous responsables ».
Wallop propose deux mesures pour remédier à cela : augmenter la difficulté de l’examen du permis de conduire et mettre en place des activités afin de conscientiser le public.
Par exemple, le week-end dernier, lors du Children’s day, le gouvernement a organisé des activités sur le thème de la sécurité routière, une manière de sensibiliser les plus jeunes. Ils sont les usagers de demain, et choisiront leur mode de transport.
Pour Liviu Vedrasco, privilégier les transports en commun plutôt que les deux ou trois roues, permettra assurément de diminuer les morts sur les routes.
En effet, 73% des personnes décédées en 2015, roulaient en motos ou en scooters.
83% des 24 237 décès concernait les usagers les plus vulnérables, à savoir les deux ou trois roues, les cyclistes et les piétons. Dans le monde, l’OMS recense 1.25 millions de morts chaque année et entre 20 et 50 millions de blessés.
Cloé Pombo et Romane Dubrulle