Alors que toutes les chaînes de télévision thaïlandaises ont interrompu leur programme pour diffuser en boucle des images d’archives sur la vie du roi de Thaïlande, Bangkok semble plongée dans la stupeur et la tristesse après l’annonce officielle du décès du roi de Thaïlande.

De nombreux Thaïlandais réunis à proximité de l’hôpital Siriraj, où était soigné le roi de Thaïlande depuis deux ans, avaient posté des messages de soutien sur les médias sociaux pour le rétablissement du roi Bhumibol Adulyadej.

Ils sont maintenant rassemblés près de l’hôpital pour rendre hommage au monarque qui a régné sur la Thaïlande depuis plus de 70 ans. La grande majorité des Thaïlandais sont donc nés et ont vécu sous son règne.


Les messages ont afflué sur Facebook et Twitter au cours des deux derniers jours, après que le Bureau Royal a publié son dernier communiqué dimanche à propos de la santé du monarque, âgé de 88 ans.

« Le prince héritier est de retour en Thaïlande et je l’attends pour qu’il m’accorde une audience pour faire un point avec lui sur le travail du gouvernement », indiquait à l’Agence France-Presse Prayut Chan-o-Cha, au pouvoir en Thaïlande depuis un coup d’État en mai 2014.

Le roi Bhumibol Adulyadej est né le 5 décembre 1927 (88 ans cette année) à Cambridge (Massachusetts , États-Unis) où son père, Mahidol Adulyadej, prince de Songkla, étudiait la médecine.

Il a été couronné en 1950 sous le nom dynastique de Rama IX. Il est donc le neuvième roi de la dynastie des Chakri, fondée en 1782, prenant la succession des rois d’Ayutthaya défaits par les Birmans.

Le Roi de Thaïlande, une sorte de demi dieu

La vénération du peuple thaïlandais pour leur roi est en grande partie la conséquence de l’autorité morale que le roi Bhumibol Adulyadej a gagné durant son règne.

Dans le même temps, elle est enracinée dans les attitudes qui peuvent être retracées aux premiers jours de la Thaïlande comme un État-nation, et dans certains des monarques du passé qui continuent à servir de modèles pour la royauté.

Lors de ses rares apparitions en public, les personnes présentes sur son passage se prosternent face contre terre, et au début de chaque séance de cinéma, ou de concert, l’hymne royal retentit dans la salle accompagné d’un court métrage à la gloire du souverain.