Le roi de Thaïlande a de nouveau été hospitalisé pour “hydrocéphalie”, une affection qui se traduit par une accumulation du liquide céphalo-rachidien qui entoure le cerveau.

Le roi Bhumibol Adulyadej, âgé de 88 ans, avait déjà été traité pour la même condition au mois d’août dernier.

“Après avoir détecté des mouvements irréguliers de ses muscles faciaux, (…) les médecins ont constaté qu’il y avait un excédent anormal de liquide au niveau de la colonne vertébrale et du cerveau”,

a expliqué le Palais royal dans un communiqué de presse, en ajoutant que les médecins ont ajusté le traitement, en obtenant des “résultats satisfaisants”.

Les mises à jour sur la santé du roi Bhumibol sont généralement rendues publiques une fois qu’il est entré en convalescence, et que son état de santé est redevenu satisfaisant.

Mais cette fois il s’agit du deuxième communiqué du Palais royal au sujet de la santé du roi rendu public ce mois ci, alors même qu’un précédent communiqué datant du 14 mai faisait état d’une infection au genou et aux poumons

Le roi Bhumibol a passé la plus grande partie des six dernières années à l’hôpital, et a été vu pour la dernière fois en public le 11 janvier 2016, lorsqu’il a passé quelques heures dans son palais de Bangkok.

La plupart des Thaïlandais n’ont connu aucun autre monarque, étant donné la longueur exceptionnelle du règne de Rama IX, qui accéda au trône il y a 70 ans.

L’incertitude sur son état de santé et sur une possible succession a constitué la toile de fond de plus d’une décennie de crise politique en Thaïlande, où l’armée a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat il y a deux ans.

Des informations étroitement contrôlées

Les nouvelles à propos de la famille royale sont étroitement contrôlées en Thaïlande, où l’une des plus strictes lois de lèse-majesté du monde protège le roi, la reine, l’héritier du trône, et les autres membres de la famille royale.

Cette année un homme a été condamné à 30 ans de prison et une femme à 28 ans après avoir publié sur Facebook plusieurs messages jugés insultants pour la famille royale.

Plus récemment la mère d’un étudiant activiste pour la démocratie, est accusée d’insulte à la monarchie pour avoir posté «Ja» (จ๋า), qui est une simple formule d’acquiescement en thaï, dans une conversation privée sur Facebook.

Une accusation qui n’est pas à prendre la légère puisqu’elle peut conduire à une peine de 15 ans de prison.

Patnaree Chankij, est accusée d’avoir répondu «Ja» (qu’on peut traduire par «oui», ou par «ok») à son interlocuteur, un activiste de 28 ans arrêté le mois dernier, pour lui signaler qu’elle avait bien reçu son message.

Les arrestations pour infraction à la loi de lèse-majesté ont grimpé en flèche depuis que les généraux de l’armée thaïlandaise ont pris le pouvoir dans un coup d’Etat le 22 mai 2014.

 

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