Sale temps pour les résidents du nord de la Thaïlande : un épais brouillard (smog) recouvre en ce moment toute une partie des provinces limitrophes de Chiang Mai. 

Si cet épais brouillard de pollution revient tous les ans à la même époque (peu avant la saison des pluies), il continue d’inquiéter les autorités de par sa dangerosité.

Dans la province de Lampang, l’indice de pollution a été relevé à 159. Un taux record, puisqu’il s’élevait à 100 l’an dernier à la même période.

A Chiang Mai, on a relevé un taux de particules encore plus élevé de 189 mg au m3, très supérieur au taux maximum considéré comme non toxique (120 mg/m3) : la visibilité est limitée à trois kilomètres.

La conséquence de feux volontaires

Cette pollution atmosphérique est en fait principalement la conséquence de feux volontaires allumés par les agriculteurs pour fertiliser leurs champs (pratique dite de l’écobuage).

De plus, certains mettent le feu à des forêts entières, pour y replanter des palmiers à huile. Ces feux enfument actuellement le Myanmar, le Laos et toute une partie du nord de la Thaïlande.

L’autre cause importante de cette fumée, ce sont les feux d’ordures. Dans la ville de Chiang Rai, seuls quelques districts ont accès à des décharges. Des milliers de villages à travers la province sont obligés de brûler leurs déchets, souvent la nuit, pour s’en débarrasser.

Le smog résultant de ces facteurs, est considéré comme dangereux pour la santé. Il peut provoquer des difficultés à respirer, des picotements des yeux, des toux et même des maux de têtes.

Le département de santé publique de la province de Chiang Rai a conseillé aux hôpitaux de préparer le matériel médical pour recevoir les patients souffrant de dommages dus à ce brouillard.

Les personnes à risques sont les enfants, les malades et les personnes âgées.

En fin de semaine dernière, l’armée a envoyé de l’eau et des camions de pompiers à Lampang pour réduire cette brume de pollution. Le ministère de la santé a distribués 140 00 masques dans sept provinces du Nord.