Le gouvernement thaïlandais est apparemment décidé à ne pas se laisser déborder une nouvelle fois au cours d’une réunion ministérielle des pays de l’ASEAN. La prochaine réunion qui se tiendra dans le courant du mois de juillet sera placé sous l’autorité de la nouvelle loi de sécurité intérieure.

Cette loi donne notamment d’assez larges pouvoirs à l’armée pour intervenir dans des opérations de maintien de l’ordre, ce qui avait cruellement fait défaut à Pattaya au mois d’avril dernier. Les manifestants avaient alors envahi l’hôtel où se tenait la réunion de l’ASEAN, obligeant la Thaïlande à annuler le sommetà la dernière minute, et à évacuer les dirigeants présents en hélicoptère. Cette foi ci la loi sur la sécurité intérieure sera promulguée dans la province de Phuket et dans la zone autour de cette même province dans un rayon de 5 kilomètres du 10 au 24 juillet.

Le gouvernement a affirmé que cette disposition exceptionnelle était nécessaire pour assurer la sécurité des dirigeants politiques qui participeront à la 42e réunion ministérielle de l’ASEAN et au 16e Forum régional de l’ASEAN qui se tiendront du 17 au 23 juillet à Phuket.

Cette fois ci, le gouvernement thaïlandais n’ a plus droit à l’erreur. Un nouveau fiasco à Phuket serait une “perte de la face” de trop pour le royaume qui a déjà donné une piètre image à ses partenaires asiatiques. Il faut faire oublier les images des “chemises rouges” envahissant l’hôtel de Pattaya où aurait du avoir lieu le 14e sommet de l’ASEAN.

De fait, c’est un véritable sommet itinérant, qu’a organisé  la Thailande, une caravane ambulante de délégués harcelés par des manifestants. Après Bangkok, Chiang Mai, Hua Hin, et Pattaya voici maintenant Phuket. Un nouvel échec serait catastrophique pour la Thaïlande, et pour l’ensemble des pays de l’ASEAN, car cette année les enjeux du sommets sont trop importants, en raison de la crise économique.