Le déroulement des élections législatives en Thaïlande a connu son premier drame aujourd’hui, avec la mort d’un des chefs de file de l’opposition anti -Thaksin, tué d’une balle dans la tête à proximité d’un bureau de vote dans le quartier de Bang Na.

M. Sutin Taratin, chef de “l’Armée populaire pour renverser le régime de Thaksin”, un groupe rallié récemment au PDRC qui manifeste depuis deux mois pour obtenir la démission du gouvernement, a été déclaré mort à l’hôpital après avoir été blessé par balle à la tête à proximité d’un bureau de vote dans le quartier de Bang Na près du temple Wat Sri-iam.

Neuf autres personnes ont été blessées et ont été transportées à l’hôpital.

La police n’a pas encore identifié le tireur. L’incident a eu lieu lorsque les manifestants ont été confrontés par des partisans des “chemises rouges” (pro-Thaksin)  aux abord du temple. Une fusillade a éclaté blessant mortellement M.Sutin à la tête.

Un ennemi juré de Thaksin

Sutin était un ennemi juré de Thaksin et l’un des fondateurs de “l’Armée populaire pour renverser le régime de Thaksin”,  créé en juin 2013. Il était le chef du  groupe qui a organisé le rassemblement du parc Lumpini de Bangkok jusqu’à ce que son organisation rejoigne récemment les rangs du “Comité de réforme démocratique et populaire” (PDRC) dirigé par M.Suthep.

L’ incident meurtrier est survenu alors que des manifestants ont perturbé le vote anticipé, organisé en prévision des élections législatives (dont la tenue est toujours maintenue par le gouvernement pour le 2 février).  Environ deux millions d’électeurs avaient prévu de voter par anticipation dans le cadre des législatives décidées par la première ministre Yingluck Shinawatra suite à la dissolution du Parlement.

“L’élection générale du 2 février devra procéder comme prévu, car  environ 90 % du vote anticipé a été effectué normalement aujourd’hui”

a déclaré, le  vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Surapong Tovichakchaikul.

M. Surapong, en sa qualité de conseiller du chef du Centre pour le maintien de la paix et de l’ordre (CMPO), a déclaré que environ 8 à 10% pour cent des bureaux de vote ont été perturbés et autant de votes annulés. La commission électorale évalue quant à elle à 20% environ le nombre de vote perturbés par les manifestations.