Le Département thaïlandais de la prévention des catastrophes a établi un nouveau bilan des inondations qui porte à 356 personnes le nombre de victimes tuées dans les inondations, tandis que deux autres sont signalées disparues.

Les inondations font toujours rage dans 28 provinces dans le nord, le nord-est et le centre du pays, où quelque 2,4 millions de personnes souffrent encore des conséquences de la catastrophe nationale qui frappe la Thaïlande. Les inondations, considérées comme les plus grave du royaume depuis plus de 50 ans, ont touché au moins 9,4 millions de personnes dans 62 provinces, soit les quatre cinquièmes du pays, depuis le 25 juillet.

Au minimum un mois de décrue

Le Premier ministre thaïlandais Yingluck Shinawatra a estimé que la décrue des eaux prendrait au minimum un mois, alors que les pluies de mousson particulièrement abondantes depuis juillet ont fait jusqu’ici au moins 356 morts et plus de 110.000 déplacés.

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Les inondations font toujours rage dans 28 provinces dans le nord, le nord-est et le centre du pays

“Au cours des quatre à six prochaines semaines, l’eau va refluer”, a-t-elle indiqué lors de son allocution radio hebdomadaire, après avoir ordonné qu’on ouvre les écluses qui protègent Bangkok, pour faciliter l’écoulement des millions de tonnes d’eau vers la mer.

Le ministre des Sciences et de la Technologie Plodprasop Suraswadi a expliqué que la mousson était arrivée six semaines plus tôt que prévu cette année, avec 30% de précipitations en plus, et a prédit qu’il faudrait une vingtaine de jours pour que ces eaux rejoignent le golfe de Thaïlande.

Des risques d’épidémies

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que la Thaïlande était en proie à des risques d’épidémies, tout en soulignant qu’aucune n’avait encore été identifiée. Bangkok  étant un énorme centre urbain avec une population très dense dépendante de la chaîne d’approvisionnement, fait face aux mêmes risques en plus grande quantité, a expliqué la chef des Nations unies, décrivant.

Alors que la situation est grave aux alentours de Bangkok, et incertaine pour le centre ville, l’Organisation des Nations Unies a déclaré qu’elle se tenait prête à coopérer avec la Thaïlande dans le traitement des inondations et de son impact.

Le Premier ministre Yingluck Shinawatra a dit avoir reçu un appel téléphonique  du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui au nom des Nations Unies s’est dit « prêt à offrir une main secourable à la Thaïlande ».