La Thaïlande ne fait pas l’unanimité chez les protecteurs de la condition animale, les trafics d’espèces protégées y sont nombreux, et Bangkok abrite des meutes entières de chiens errants dont la municipalité a bien du mal à se débarrasser.
D’après les statistiques, les chiens errants seraient plus de 300 000 à vagabonder dans les soi de Bangkok, à vivre des déchets et des “cadeaux” des marchands ambulants. Leur présence dans les rues ne fait pas forcément le bonheur des riverains, les chiens créant parfois des accidents avec les voitures circulant sur la chaussée, et dont la carcasse souvent délaissée n’inspire pas le plus beau des spectacles.
Encore plus dangereux, de nombreux chiens s’attaquent aux piétons et peuvent ainsi communiquer de graves maladies, parfois mortelles comme la rage, aux humains.
Dans les années 90, de nombreux chiens étaient tués chaque jour afin de stopper leur prolifération. En 1998, la Thai Society for the Protection of Cruelty to Animals s’est mise à protester contre de telles methodes et a réussi à se faire entendre par la municipalité qui a ensuite décidée de les laisser en vie, respectant ainsi les principes bouddhiques. La mairie dépense désormais d’importantes sommes d’argent afin de soigner et stériliser ces chiens.
Au cours des années passées, de nombreuses associations, comme Soidog.org, se sont crées pour venir en aide aux chiens délaissés afin, entre autres, de leur trouver une maison.
Chaque année depuis 2006, la carte de voeux du roi Bhumibol Adulyadej montre Sa Majesté entourée de plusieurs chiens, recueillis dans les rues. Quelques temples de la capitale s’occupent également de soigner ces animaux.
Le roi de Thaïlande entretient une relation particulière et symbolique avec ses chiens.
En 1998, un chien errant Bangkok a été pris en charge par un centre médical de Bangkok: après que le roi a visité le centre médical, il a adopté de chien et l’a baptisé «Tong Daeng (« cuivre ») . Tong Daeng allait bientôt devenir un favori du monarque thailandais loué par le roi pour sa loyauté, et son intelligence
Quand le roi a quitté l’hôpital après une opération mineure en 2002, il portait un t-shirt avec l’image de Tong Daeng et ses chiots. La mode a suscité un engouement en Thaïlande, suivi par la publication du livre, «The Story of Tong Daeng» qui est devenu un best-seller en 2002.
Une version animée du livre en 2004 est devenu encore plus populaire que la version originale et de nombreuses réimpressions ont été nécessaires pour satisfaire la demande.
Le livre souligne à quel point Tong Daeng, bien que issu d’un milieu modeste était intelligent, respectueux et bien élevé. Le livre a frappé une corde sensible chez de nombreux Thaïlandais ordinaires.
Avoir un animal à Bangkok
Posséder un animal pour un séjour dans la capitale thaïlandaise est une décision qui doit être réflechie car il est déconseillé de sortir son animal dehors en raison des nombreux virus et maladies qui trainent dans les rues. Il faut également savoir que peu d’appartements et de condominiums acceptent la présence d’un animal.
Les endroits pour se procurer un animal de compagnie ne sont pas nombreux, et la plupart des habitants de Bangkok conseilleront Chatuchak, l’immense marché ouvert tous les week-ends, près de la station BTS Mo Chit.
Il est en effet très simple de trouver un compagnon à poils à Chatuchak car toute une section du marché est consacrée aux animaux de compagnie. On y trouve des chiens, chats, lapins, souris, hamsters, écureuils et poissons; ainsi que tous une panoplie d’accessoires et de jouets. Les prix varient bien évidemment selon la race et la taille de l’animal, et il faudra compter entre 2000 et 5000 bahts pour un chiot ou un chaton.
Même si cela a l’air simple, il est tout de même déconseillé d’acheter son animal à Chatuchak. La plupart des chiens et chats vivent en effet dans des conditions peu recommandables et ils sont souvent vendus beaucoup trop jeunes, sans avoir eu le temps d’être sevré. De plus, nombreux sont ceux qui sont malades et ont des parties du corps infectées par des parasites et des virus, entraînant une mort rapide de l’animal après son achat.
Il est préférable de se procurer son compagnon directement à partir d’un particulier ou dans l’un des quelques magasins spécialisés afin d’être sûr de la provenance et de l’état de santé de l’animal.
Une association s’occupant de récupérer les chats errants se poste tous les premiers et derniers samedis du mois au marché de Chatuchak, près de la station MRT Kamphaengphet, afin de trouver des maîtres pour ces nombreux félins délaissés. L’adoption est gratuite et les chats sont tous en bonne santé.
Les centres vétérinaires sont nombreux dans la capitale et apportent soins et vaccins à prix raisonnables, comme ce centre près de la station BTS Thong Lo, Pet Hospital, qui offre des services à la fois en thaïlandais et en anglais, mais également en japonais.
Choisir de posséder un animal est une décision importante qui ne doit pas être prise à la légère, afin de ne pas ajouter d’animaux supplémentaires dans les rues de Bangkok.
Un commerce illégal florissant
Le commerce illégal d’espèces sauvages est estimé a 10 milliards de dollars en Asie du Sud, en seconde place après la drogue et la contrebande d’armes. la Thaïlande est signataire de la Convention sur le commerce international des espèces menacées de faune et de flore sauvages.
La semaine dernirer un Indonésien a ete intercepté à l’aéroport de Bangkok avec des serpents, araignées et tortues appartenant aux espèces figurant parmi les plus rares sur la planète. Parmi les animaux saisis, on compte 88 tortues étoilées de l’Inde, 34 pythons royaux, 2 boas constrictors, des écureuils, 18 mygales ainsi qu’un perroquet du Gabon.
Le contrebandier affirme avoir acquis ces animaux dans un célèbre marché de Bangkok (Chatuchak très probablement), où transitent de nombreuses espèces considérées comme les plus rares sur terre. La valeur ces centaines de bêtes confisquées par les douaniers est de 18.000 euros.