Sa Majesté le Roi de Thaïlande a publié, mercredi 23 janvier, le décret royal sur la tenue des  élections générales, prenant effet immédiatement.

La Commission électorale a annoncé cet après-midi que les élections auraient lieu le 24 mars prochain.

Le décret, co-signé par le Premier ministre Prayut Chan-o-cha et publié dans la Gazette royale, impose au président de la Commission électorale la fixation d’une date du scrutin dans les cinq jours suivant sa publication.

Récemment, le vice-Premier ministre Wissanu Krea-ngam avait déclaré que le 24 mars serait une date appropriée, dans la mesure où cela donnerait suffisamment de temps pour la campagne électorale, d’après le Bangkok Post.

Le gouvernement militaire a invité la Commission électorale à ne pas choisir une date trop proche du couronnement du roi, prévu du 4 au 6 mai et qui représente « un événement historique extraordinaire ».

D’après la constitution, les élections générales doivent être organisées dans les 150 jours suivant l’entrée en vigueur de la loi organique régissant l’élection des députés. Soit le 9 mai 2019 au plus tard

Ces élections ont déjà été repoussées à de multiples reprises et les Thaïlandais commenceraient à s’inquiéter si elle devaient être une nouvelle fois reportées.

Annoncées pour fin février, le 24 plus précisément, les électeurs habitants étaient restés sans nouvelles depuis.

Une signature tardive

La signature tardive du décret royal a déjà obligé le gouvernement à repousser l’échéance à de multiples reprises provoquant  quelques manifestations de mécontentement dans le pays. Samedi 19 janvier une centaine de personnes s’étaient rassemblées à l’université Thammasat de Bangkok appelant au départ de « la répugnante dictature ».

De nombreux observateurs pensent que, le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha, chef de la junte militaire, a de bonnes chances de se maintenir au pouvoir. En 2016, l’armée a d’ailleurs fait adopter une Constitution très controversée, avec un Sénat entièrement nommé par les militaires et qui aura son mot à dire sur la nomination du chef du gouvernement.