Selon une étude du Crédit Agricole le marché immobilier en France est en train de se retourner. Une situation qui va durer au moins jusqu’en 2016 avec une baisse graduelle des ventes de logements et une diminution des prix.

Les prévisions du Crédit Agricole ne sont pas de bon augure. Dans une étude réalisée par Olivier Eluère, corédacteur en chef des études économiques du Crédit Agricole, la banque confirme que le marché immobilier est en train de se retourner et que cette situation risque de durer de trois à quatre ans.

Une bonne nouvelle tout de même, ce ne sera pas un effondrement brutal du marché, mais un ralentissement « lent et graduel ». Les professionnels de l’immobilier ont donc le temps de s’y préparer. Les premiers effets du retournement du marché se feront d’ailleurs déjà sentir en 2012. Le crédit agricole annonce donc une baisse possible de 10% pour les ventes de logements anciens et de 15% pour celles des logements neufs.

Le carte graphique des villes étudiées par Knight Franck montre que de nombreuses villes sont attendues en baisse en 2012, sauf Bangkok et Shanghai

Conséquence directe de cette diminution des transactions, les prix devraient également reculer, mais moins vite que les ventes. Ainsi, Olivier Eluère table sur un repli des prix de 6% dans l’ancien, mais une stabilité dans le marché du neuf. Cette baisse des prix devrait continuer jusqu’en 2013, voire 2016.

Les tarifs des logements anciens reculeraient de près de « 12% entre 2011 et fin 2013 », selon l’économiste. La baisse des prix est primordiale pour assainir le marché et attirer de nouveau les investisseurs et les primo-accédants. En effet, selon le Crédit Agricole les prix du marché de l’ancien sont surévalués de 25% ; la baisse est donc inévitable.