Les relations entre la Chine et la Thaïlande sont anciennes et remontent loin dans l’histoire du royaume: dans une performance théâtrale historique et culturelle sur l’antique Thaïlande (Siam Niramit), au 16ème siècle un bateau chinois jette l’ancre dans un port de commerce. Chargé de soies délicates, porcelaine et autres trésors de Chine, il déclenche l’enthousiasme de la population locale.
Aujourd’hui, le navire de commerce a été remplacé par des milliers d’avions et cargos transportant des marchandises entre les deux pays, et les lien entre les deux pays se sont considérablement approfondis, à la fois socialement et économiquement. Il y encore à peine une décennie, le commerce extérieur de la Thaïlande, et ses investissements étrangers étaient dominés par le Japon et les Etats Unis. Mais la crise des sub primes en 2008 et l’irrésistible ascension de la Chine a bouleversé la donne.
A terme, la ligne ferroviaire chinoise devrait relier la région du Yunan dans le sud de la Chine, à Singapour, en passant par la ThaïlandeSelon les dernières statistiques de l’Office thaïlandais de l’investissement (BOI), la Chine est le deuxième pays source d’investissements directs étrangers en 2011, après le Japon. Les entreprises chinoises ont demandé à participer à plus de 180 projets d’investissement au cours des cinq dernières années, d’une valeur d’un investissement total de 4,15 milliards de dollars.
Depuis 2007, près de 30 entreprises chinoises ont établi une présence dans la zone industrielle de Rayong, dans des secteurs aussi variés que l’électronique les pièces automobiles, le caoutchouc et de métal.
Renforcement de la coopération et TGV
Lors d’une rencontre avec son homologue thaïlandais Yingluck Shinawatra à Beijing en avril dernier, le Premier ministre Wen Jiabao a proposé d’élargir le commerce bilatéral entre les deux pays à 100 milliards de dollars par an d’ici à 2015, et de renforcer la coopération des deux pays notamment dans les télécommunications, la technologie, l’énergie et l’agriculture.
Le gouvernement thaïlandais pousser activement la construction d’un réseau de chemin de fer à grande vitesse reliant la province du Yunnan en Chine du sud-ouest au nord-est de la Thaïlande.
“Le nord-est de la Thaïlande sera une plaque tournante du transport pour la région de l’ASEAN une fois ce réseau mis en place», a déclaré Wiboon Khusakul, ambassadeur de Thaïlande à la Chine.
Des avantages fiscaux et tarifaires pour les entreprises qui investissent en Thaïlande
Selon Apipong Khunakornbodintr, directeur de la section de promotion des investissements à l’Ambassade Royale de Thaïlande à Beijing, un avantage important pour les entreprises qui s’implantent en Thaïlande est d’éviter les obstacles tarifaires en faisant partir leurs exportations du royaume au lieu de la Chine.
Holley Groupe électrique (Thaïlande) en est un exemple – une filiale du fabricant d’appareils de mesures électriques Holley Group China : son usine en Thaïlande lui permet de contourner une taxe de 30% lors de l’exportation de ses produits au Pérou. La mise en place d’une usine en Thaïlande a aidé à éliminer cet obstacle tarifaire, car la Thaïlande et le Pérou on signé un accord de libre échange.
“C’est souvent la raison initiale pour qui pousse beaucoup d’investisseurs chinois à venir s’installer en Thaïlande, mais une fois qu’ils sont là, ils découvrent qu’ il ya beaucoup d’autres avantages», ajoute Apipong.
Le BOI offre aussi de très intéressants avantage fiscaux pour les entreprises qui viennent installer leur usine en Thaïlande: les investisseurs étrangers sont exonérés de l’impôt sur le revenu des sociétés pour une durée de huit ans, suivie d’une réduction de 50 % pour les cinq prochaines années. À la suite de ces types d’incitations, le nombre de projets d’investissement approuvés en provenance de de Chine a augmenté de 16 en 2006 à 36 en 2011, avec un volume d’investissement total de 2,5 milliards en baht (79 millions de dollars) à 16,9 milliards de baht.